L’Union européenne acte 36 millions d’euros pour renforcer la sécurité alimentaire en Polynésie, Nouvelle-Calédonie et Wallis et Futuna

©Facebook / Moetai Brotherson

L’Union européenne acte 36 millions d’euros pour renforcer la sécurité alimentaire en Polynésie, Nouvelle-Calédonie et Wallis et Futuna

L’Union européenne, la Polynésie française, la Nouvelle-Calédonie et Wallis et Futuna ont signé, jeudi à Fidji, une convention de financement du programme régional « Bleuissement et Verdissement des Systèmes Alimentaires », d’un montant de 36 millions d’euros.

« Financée par l’Union européenne à partir de 2026, ce programme constitue un engagement fort en faveur de l’avenir des trois PTOM français du Pacifique » salue un communiqué de la présidence de la Polynésie française.

Ce programme « vise à renforcer la sécurité alimentaire en valorisant les ressources locales, à réduire la dépendance aux importations, à protéger nos terres et nos lagons, et à promouvoir des systèmes alimentaires durables, résilients et bénéfiques pour la santé des populations », précise l'exécutif polynésien.

La signature de cette convention par le Commissaire européen aux partenariats internationaux Jozef Síkela, le président de la Polynésie Moetai Brotherson, le membre du gouvernement calédonien Christopher Gygès et un représentant de Wallis et Futuna, a eu lieu pendant le premier « Business forum » entre l’Union européenne et les États et territoires du Pacifique.

En tout, 300 millions d’euros sont dédiés au Pacifique, notamment dans la protection des océans, l’environnement, le changement climatique, les énergies, l’accès à l’eau et à la santé, l’agriculture ou encore les infrastructures. Outre les PTOM du Pacifique, Fidji, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, Tonga, les îles Salomon, Timor-Leste, le Vanuatu, Tuvalu ou encore Kiribati bénéficient aussi de ces enveloppes européennes.

Pour Jozef Síkela, les projets soutenus « apporteront des bénéfices tangibles aux communautés du Pacifique, tout en ouvrant de nouvelles perspectives à l'Europe ». Une façon également pour le Vieux Continent, à la traîne de la Chine et des États-Unis dans la région, de défendre « une coopération à long terme, gagnant-gagnant et fondée sur un partenariat d'égal à égal ».

Mercredi, l’Union européenne avait aussi annoncé une enveloppe d'un milliard d'euros destinée aux 13 pays et territoires d'Outre-mer (PTOM) pour la période 2028-2034, dont la moitié pour le Groenland, au cœur de tensions entre les États-Unis et l'Europe depuis le retour au pouvoir de Donald Trump.