Dans la nuit du dimanche 18 au lundi 19 mai dernier, quatre personnes ont été secourues, après le chavirement de leur catamaran au large des îles Marquises. L’alerte a été déclenchée via une balise de détresse du système Cospas-Sarsat, un dispositif international de recherche et de sauvetage. Cet exemple montre l'efficacité de ce dispositif d'alerte et de recherche inetrantional. Zoom sur ce dispositif hébergé et assuré par le CNES.
Le catamaran Pathfinder, battant pavillon américain, a chaviré vers 20h40 dans des conditions de navigation difficiles, caractérisées par une mer agitée et des vents modérés. Les passagers ont alors activé une balise personnelle de type PLB (Personal Locator Beacon), émettant un signal de détresse capté par le Centre de contrôle mission français (FMCC), situé au Centre national d’études spatiales (CNES) à Toulouse.
Le FMCC a immédiatement relayé l’information au Centre de coordination de sauvetage aéro-maritime (JRCC) de Tahiti. Celui-ci a coordonné les opérations de secours, mobilisant des moyens aériens et maritimes. Entre 20h40 et 20h53, plusieurs signaux de détresse ont été enregistrés. Vers 23h44, un avion de type Cessna engagé dans les recherches a localisé l’épave retournée. Sur zone, des navires de pêche ont également repéré l’embarcation vide.
Les émissions successives de la balise ont permis de réajuster la localisation des naufragés. Ces derniers, qui tentaient de rejoindre la côte à l’aide de paddles, ont finalement été récupérés à 3h04 par le navire de pêche Poeani, sains et saufs.
Ce sauvetage illustre l’efficacité du système Cospas-Sarsat, qui repose sur la détection des signaux de détresse par satellite et leur transmission à des centres de coordination. Ce programme, fondé en 1979 par la France, le Canada, les États-Unis et la Russie, regroupe aujourd’hui 45 États et organisations. Depuis sa mise en service opérationnelle en 1982, il a permis de secourir plus de 64.000 personnes dans près de 20.000 situations d’urgence, qu’elles soient maritimes, aériennes ou terrestres.
Environ trois millions de balises Cospas-Sarsat sont actuellement en service à travers le monde. Leur usage est obligatoire sur certains types de navires et d’aéronefs, et fortement recommandé pour les navigateurs de plaisance. Le CNES, qui héberge le FMCC, participe activement à cette coopération internationale en assurant la réception et la transmission des alertes pour le territoire français, y compris en Polynésie.
Damien Chaillot