Avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie : Manuel Valls ouvre les discussions économiques et sociales « essentielles aux Calédoniens »

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Avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie : Manuel Valls ouvre les discussions économiques et sociales « essentielles aux Calédoniens »

Après l’ouverture du sommet sur l’avenir de la Nouvelle-Calédonie hier à l’Élysée, suivie par le début des négociations politiques à Bougival, le ministre des Outre-mer a ouvert, ce jeudi, le collège économique et social, rue Oudinot, accompagné par la ministre chargée des Comptes publiques Amélie de Montchalin.

Partenaires politiques, acteurs économiques ou encore représentants de la société civile calédonienne sont réunis depuis ce jeudi matin, et jusqu’à vendredi à la mi-journée, pour aborder les questions sociales et économiques de l’archipel, affaibli par la crise du nickel suivi par les pires émeutes depuis 40 ans. 

Situation financière de l’archipel, comptes publics, projet de société, nickel ou encore diversification de l’économie, autant de « sujets essentiels pour les Calédoniens », qui seront abordés ce jour et demi dans l’hôtel de Montmorin. « Tout cela est très indispensable » insiste Manuel Valls. « L'économie est essentielle à la réussite du territoire » abonde Amélie de Montchalin. « Vu les discussions en cours, il vaut mieux qu'on ait la réalité au cœur des débats » a-t-elle prévenu.

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Pour le Ministère des Outre-mer, ces discussions « hybrides », mêlant à la fois acteurs politiques, économiques et sociétaux, ont pour objectif « d’articuler les problématiques économiques et sociales avec les négociations politiques », tout en restant « dans la continuité des échanges » entamés depuis l’arrivée de l’ancien Premier ministre à Oudinot.

La rencontre ce mercredi à l’Élysée a duré plus de deux heures. Selon une personne ayant participé à la rencontre, relayée par notre partenaire Les Nouvelles Calédoniennes, le chef de l’État n’a pas formulé d’annonce formelle mais a posé un cadre, insistant sur la nécessité d’une approche pragmatique et sur la « réalité géopolitique » dans le Pacifique.

Il a évoqué la possibilité d’un « délai long » d’au moins 20 ans de maintien de la Nouvelle-Calédonie dans la France, afin de permettre à l’archipel de « se remettre » de sa situation actuelle.