Avec un âge médian de 23 ans, contre 41 dans l’Hexagone, Mayotte est le plus jeune territoire de France. Le séminaire « Jeunesse et reconstruction post-Chido », organisé par la Mission Locale de Mayotte au Conseil départemental, a réuni de nombreux acteurs pour réfléchir à l’avenir et à la formation des jeunes. Détails avec notre partenaire France-Mayotte Matin.

Le Conseil départemental de Mayotte a accueilli ce mercredi 22 octobre 2025, à l’hémicycle Younoussa Bamana, un séminaire consacré à la jeunesse et à la reconstruction du territoire après le passage du cyclone Chido. L’événement, organisé par la Mission Locale de Mayotte, a réuni un large public et de nombreux partenaires institutionnels, économiques et associatifs autour d’une même ambition : placer la jeunesse et la formation au centre du développement. 

En présence de Nadjima Saïd, conseillère départementale de Bandraboua, membre de la commission formation professionnelle, éducation et insertion, les échanges ont permis de rappeler l’importance du rôle des jeunes dans la relance du territoire. L’accent a été mis sur la formation, considérée comme la clé d’une reconstruction durable après le cyclone Chido.

 Dans un territoire où l’âge médian est de 23 ans, contre 41 ans dans l’Hexagone, inscrire la jeunesse au cœur des politiques publiques prend tout son sens. À Mayotte, cette réalité démographique fait de la jeunesse non seulement une priorité, mais aussi une force vive pour bâtir le futur économique et social du département. C’est tout l’enjeu des discussions engagées à l’hémicycle : donner à cette génération les moyens de participer activement à la transforma- tion du territoire. La première clé serait bien sûr d’augmenter localement le nombre de places de formation, aujourd’hui stagnant autour de 5 000 alors que les besoins sont plutôt estimés à 30 000. 

Le séminaire a alterné témoignages, tables rondes et ateliers thématiques, permettant aux jeunes d’exprimer leurs attentes et aux acteurs présents d’échanger sur les dispo- sitifs d’insertion et de for- mation déjà en place. Les débats ont mis en lumière la nécessité de renforcer la coordination entre institutions et structures d’accompagnement, afin de mieux répondre aux besoins réels du terrain. 

Le Conseil départemental, partenaire de cette dyna- mique, a réaffirmé son engagement aux côtés de la jeunesse et des acteurs locaux. Un second séminaire est prévu en avril 2026 pour présenter les résultats des travaux engagés et poursuivre la réflexion avec les élus et décideurs. Dans un terri- toire où l’énergie de la jeunesse doit être la pre- mière richesse, la reconstruction post-Chido s’imagine avant tout comme un projet collectif, porté par et pour les jeunes de Mayotte.

Par France-Mayotte Matin