Déployées dans les zones les plus isolées de l’île, les unités mobiles de la PMI permettent de maintenir un suivi médical préventif pour les mères et leurs enfants. Un dispositif apprécié sur le terrain, utile en temps de crise, et qui rapproche concrètement les soins des habitants les plus éloignés. Détails avec notre partenaire France-Mayotte Matin.
À l’issue d’une Assemblée plénière du Conseil départemental de Mayotte, les élus ont découvert les unités mobiles de la Protection maternelle et infantile (PMI), conçues pour renforcer l’accès aux soins dans les zones reculées de l’île. Ces structures itinérantes visent à pallier les difficultés de mobilité rencontrées par une partie de la population, en particulier dans les villages isolés ou mal desservis. Le Conseil départemental en a réceptionné 4 et 3 camions sont déployés sur le terrain. En se déplaçant directement sur le terrain, les équipes de la PMI assurent un suivi médical préventif pour les femmes enceintes et les jeunes enfants, tout en menant des actions d’information et de sensibilisation. Un outil essentiel pour rapprocher les services de santé des familles qui en sont les plus éloignées, pour être « au plus près de la population mahoraise », comme le souligne Madi Moussa Velou, vice-président du Conseil départemental chargé des Solidarités, de l’Action sociale et de la Santé.
Malgré un espace réduit, l’aménagement des unités mobiles a été pensé pour optimiser chaque recoin. Elles sont équipées de tout le matériel nécessaire afin de garantir des consultations dans des conditions proches de celles d’un centre de PMI classique. Seule la surface disponible diffère, sans compromettre la qualité de la prise en charge. Le succès des unités mobiles se confirme sur le terrain. À chaque passage, de nombreuses mères accompagnées de leurs enfants se rendent aux consultations, signe d’une forte adhésion au dispositif.
Grâce à une communication en amont précisant les jours et horaires d’intervention, la fréquentation est au rendez-vous. Cette affluence montre à quel point ces structures répondent à un besoin réel dans les zones isolées, où l’offre de soins reste souvent limitée. Sur place, les conditions d’accueil, bien que plus restreintes, permettent d’assurer un suivi comparable à celui proposé dans une PMI classique. Ces unités mobiles ont également démontré leur utilité en situation de crise.
Après le passage du cyclone Chido, elles ont servi de postes de premiers secours et permis de prendre en charge plus de 500 personnes en un mois. Une réflexion semble nécessaire pour structurer leur mobilisation lors de futures situations d’urgence sur le territoire.
Par France-Mayotte Matin