Nicolas Maduro qualifie d'"irresponsables" les exercices militaires Etats-Unis/Trinité-et-Tobago

© Facebook Nicolas Maduro

Nicolas Maduro qualifie d'"irresponsables" les exercices militaires Etats-Unis/Trinité-et-Tobago

Le président vénézuélien Nicolas Maduro a qualifié samedi d'"irresponsables" les nouveaux exercices militaires de Trinité-et-Tobago avec les Etats-Unis, dont les opérations en mer des Caraïbes contre le trafic de drogue irritent Caracas.


Ces manoeuvres conjointes, qui doivent avoir lieu de dimanche à vendredi, sont les deuxièmes en moins d'un mois entre Washington et son petit allié insulaire voisin du Venezuela. "Le gouvernement de Trinité-et-Tobago a récemment annoncé des exercices irresponsables, prêtant ses eaux en face de l'Etat de Sucre (au Venezuela, ndlr) pour des exercices militaires qui prétendent être menaçants pour une république comme le Venezuela, qui ne se laisse menacer par personne", a lancé Nicolas Maduro lors d'un événement public à Caracas.
Le dirigeant a invité ses sympathisants des régions orientales du pays à organiser une "veillée et une marche permanente dans les rues" durant ces manoeuvres, appelant à "se mobiliser avec une ferveur patriotique pour leur dire Allez vous-en, bateaux impérialistes !".
M. Maduro a néanmoins exhorté la population à "ne tomber dans la provocation à aucun moment".

Les exercices entre Washington et Port-d'Espagne ont lieu alors que le déploiement militaire américain dans la région s'est considérablement renforcé avec l'arrivée toute récente du porte-avions Gerald Ford, le plus grand au monde.
Un destroyer américain avait déjà accosté en octobre à Trinité-et-Tobago pour d'autres entraînements que le Venezuela a qualifiés de provocation.

Les Etats-Unis mènent depuis septembre des frappes aériennes au large de l'Amérique latine contre des navires présentés, sans preuve, comme appartenant à des trafiquants de drogue.
Ces attaques ont détruit au moins 21 navires lors de 20 assauts dans les eaux internationales, faisant au moins 80 morts. Cette campagne a nettement aggravé les tensions régionales, surtout avec le Venezuela.

Le président Donald Trump accuse Nicolas Maduro d'être à la tête d'un cartel et la justice américaine offre une récompense de 50 millions de dollars pour sa capture.
Selon Caracas, Washington cherche à utiliser la lutte antidrogue comme prétexte pour imposer un changement de régime au Venezuela et s'emparer du pétrole du pays.

Avec AFP