Le Cerema et le CNES renforcent leur coopération pour développer l’usage du spatial au service des territoires, également en Outre-mer

©Cerema, Jean-claude Guilloux

Le Cerema et le CNES renforcent leur coopération pour développer l’usage du spatial au service des territoires, également en Outre-mer

À l’occasion du Salon des maires et des collectivités territoriales 2025, le Cerema et le Centre national d’études spatiales (CNES) ont officialisé la signature d’un accord-cadre visant à structurer et amplifier leurs collaborations autour des données et services issus des technologies spatiales. Conclu pour cinq ans, ce partenariat doit soutenir l’action publique, accompagner les collectivités territoriales et contribuer aux politiques de gestion des risques et d’adaptation au changement climatique.



L’accord couvre plusieurs axes prioritaires. Les deux établissements entendent d’abord renforcer la promotion et la diffusion des données satellitaires, notamment celles du programme européen Copernicus, auprès des autorités locales. Ils développeront également des applications opérationnelles reposant sur l’observation de la Terre, comme des jumeaux numériques territoriaux, la surveillance d’infrastructures, le suivi de la mobilité ou encore la cartographie de la surchauffe urbaine.

Le partenariat prévoit aussi un engagement commun au sein du Space for Climate Observatory (SCO), la participation coordonnée à des appels à projets et la mise en œuvre d’actions internationales, incluant des démonstrateurs et un travail conjoint sur les normes.
Enfin, des collaborations de recherche sont annoncées dans plusieurs domaines, parmi lesquels la télédétection multi-capteurs, l’interférométrie radar (SAR), l’hydraulique SWOT ou encore l’analyse de l’éclairage nocturne.

La gouvernance reposera sur un comité de pilotage annuel, un comité technique réuni au moins deux fois par an et plusieurs groupes de travail thématiques. L’accord précise également les règles de confidentialité, de propriété intellectuelle, de communication et d’accueil de personnels.

Le partenariat s’appuie sur des outils déjà disponibles, tels que la cartographie nationale des Local Climate Zones (LCZ), un service gratuit permettant un pré-diagnostic de la sensibilité des villes aux canicules. Il couvre aujourd’hui 12 000 communes, 44 millions d’habitants et les 88 plus grandes aires urbaines. Autre dispositif existant : le suivi national des extinctions nocturnes, fondé sur les données VIIRS de la NASA, qui documente depuis dix ans les pratiques d’éclairage de plus de 19 000 communes.

De nouveaux développements attendus, y compris pour l’Outre-mer

Plusieurs services supplémentaires devraient être élaborés grâce à ce rapprochement. Ils concernent notamment la production de données LCZ pour les territoires ultramarins, l’analyse fine de la végétation, l’identification des secteurs à désimperméabiliser, ou encore l’évaluation du risque inondation à partir d’images satellitaires pour améliorer la prévention.
Le recul du trait de côte fera également l’objet de nouveaux indicateurs nationaux dérivés de l’observation spatiale, un enjeu particulièrement sensible dans les littoraux hexagonaux comme ultramarins.