Départementales 2021 : La Réunionnaise Corinne Narassiguin candidate en Seine-Saint-Denis dans le canton d’Aubervilliers

©Outremers360 (archives)

Départementales 2021 : La Réunionnaise Corinne Narassiguin candidate en Seine-Saint-Denis dans le canton d’Aubervilliers

La Réunionnaise Corinne Narassiguin, numéro 2 du Parti socialiste et ancienne députée, est candidate en Seine-Saint-Denis dans le canton d’Aubervilliers, pour les Départementales de 2021. 

Contrairement aux élections régionales, où les électeurs élisent des listes, les départementales sont des candidatures en binômes par canton. Ainsi, la Réunionnaise Corinne Narassiguin est candidate dans le canton d’Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis (Île-de-France). « Notre candidature s’inscrit globalement dans la campagne départementale de la majorité de gauche sortante, sous le label « Agir nous protège » », explique-t-elle. « L’enjeu pour nous c’est non seulement de gagner le canton mais aussi de contribuer à garder une majorité de gauche au département », poursuit-elle. Outremers360 a posé trois questions à la candidate. 

Outremers360 : Qu’est-ce qui vous a poussé à vous présenter à Aubervilliers ?

Corinne Narassiguin : J’habite dans le 93 depuis plusieurs années. Le département c’est la collectivité de proximité pour les solidarités et la qualité du cadre de vie. Je veux m’impliquer dans le département où j’ai choisi de vivre, en m’engageant au niveau d’action politique où l’urgence est la plus palpable dans cette crise sanitaire, économique et sociale, surtout en Seine-Saint-Denis, département le plus durement touché par la crise sanitaire dans l’Hexagone.

À Aubervilliers en particulier, ville populaire et très dense, les actions du département sont cruciales pour la qualité de vie au quotidien. Pour accompagner les collégiens, pour prendre soin de nos aînés et des personnes handicapées, pour soutenir les associations culturelles et sportives, l’économie sociale et solidaire. On a aussi besoin de respiration avec plus d’espaces verts et de la place pour les cyclistes et les piétons. Et puis il y a urgence à aider les jeunes dans leur insertion professionnelle, ils sont très précarisés par la crise actuelle. Nous voulons expérimenter l’extension du RSA au 18-25 ans.

Est-ce que votre engagement dans cette échéance départementale s’inscrit dans un agenda politique national, à un an de la Présidentielle ? 

Les élections départementales sont d’abord et avant tout un enjeu local. Mais à Aubervilliers nous avons réussi une prouesse qui j’espère pourra inspirer de nouvelles perspectives au niveau national. L’année dernière, la mairie d’Aubervilliers a basculé à droite car la gauche s’est déchirée, et alors que cette ville a toujours été une ville de gauche.

Sofiane Ourabah (suppléant), Corinne Narassiguin (titulaire), Anthony Daguet (titulaire) et Katalyne Belair (suppléante)

Nous avons tiré les leçons de cette défaite que la gauche s’est infligée à elle-même. Pour ces élections départementales, nous avons réussi une union très large, de quasiment tous les partis politiques de la gauche et de l’écologie, et nous venons de nous élargir encore au mouvement citoyen arrivé en tête de la gauche au premier tour des élections municipales, l’Alternative Citoyenne.

C’est l’esprit de responsabilité qui a prévalu, entre des personnes qui n’ont pas toutes l’habitude de travailler ensemble. Nous ne voulons pas prendre le risque d’un deuxième tour à Aubervilliers entre la droite et l’extrême-droite. Car l’enjeu ce sont les politiques de solidarité du Département, et donc la vie quotidienne des habitantes et habitants d’Aubervilliers.

Les départementales sont des élections en binôme, et à l’échelle des cantons. Avec qui vous présentez-vous ? 

Notre candidature incarne cette volonté de rassemblement pour faire gagner la gauche. Je suis candidate avec Anthony Daguet, conseiller municipal communiste d’Aubervilliers, ancien premier adjoint de la ville. Nos candidats suppléants, Katalyne Belair (GRS) et Sofiane Ourabah (Génération.s) sont très impliqués dans la vie locale au service des habitants.

Et pour l’anecdote ultramarine, c’est une candidature qui montre que les Outre-mer sont partout ! Car nous sommes trois avec des attaches ultramarines. Anthony Daguet a des origines martiniquaises par son grand-père. Katalyne Belair est d’origine guadeloupéenne, et je suis d’origine réunionnaise.