Nouvelle-Calédonie : Le gouvernement alerte sur la recrudescence de cas de leptospirose depuis le début de l'année et fait appel à la mobilisation collective

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Nouvelle-Calédonie : Le gouvernement alerte sur la recrudescence de cas de leptospirose depuis le début de l'année et fait appel à la mobilisation collective

Les autorités sanitaires de Nouvelle-Calédonie alertent sur une recrudescence significative des cas de leptospirose depuis le début de l’année. À la date du 2 juillet, 128 cas ont été confirmés, dont 113 ont nécessité une hospitalisation. Parmi eux, 77 patients ont été admis en service de réanimation ou de soins de surveillance continue.

Ces chiffres dépassent largement la moyenne observée au cours des premiers semestres des années précédentes, qui s’établit à 91 cas. Cette augmentation est attribuée en grande partie aux fortes précipitations récentes, combinées à des retards dans le diagnostic ou l’administration du traitement antibiotique.

La majorité des personnes touchées sont des hommes vivant en zone rurale, exposés à des environnements humides ou boueux dans le cadre d’activités telles que la chasse, la pêche, l’agriculture ou le jardinage. Le contact avec l’eau stagnante, en particulier après des épisodes de fortes pluies, constitue un facteur de risque important.

La leptospirose est une maladie bactérienne transmise à l’humain par le contact avec l’urine d’animaux infectés, notamment les rongeurs, les porcins, les bovins ou les cervidés. La bactérie peut survivre plusieurs semaines dans l’eau ou la boue. En l’absence de traitement rapide, elle peut provoquer des formes graves touchant le foie, les reins, les poumons ou le système nerveux central.

La direction des Affaires sanitaires et sociales (DASS) insiste sur la nécessité d’une prise en charge médicale rapide. En cas de symptômes comme une forte fièvre, des maux de tête, des douleurs musculaires ou une fatigue inhabituelle, il est recommandé de consulter sans délai, en précisant toute exposition récente à des milieux humides ou à des animaux.

Un traitement antibiotique précoce permet de limiter la progression de la maladie et d’éviter une hospitalisation. La DASS rappelle également l’importance des mesures de prévention : port de chaussures fermées et de gants dans les zones boueuses, désinfection des plaies, lutte contre les rongeurs autour des habitations, et respect des règles d’hygiène pour les agriculteurs et éleveurs.

Dans un contexte de tension sur les ressources hospitalières, les autorités appellent à la mobilisation collective pour limiter les formes graves de la maladie et préserver le système de santé. 

Damien Chaillot