Nouvelle-Calédonie : La ministre Naïma Moutchou annonce « une consultation citoyenne anticipée » sur l'accord de Bougival

Nouvelle-Calédonie : La ministre Naïma Moutchou annonce « une consultation citoyenne anticipée » sur l'accord de Bougival

La ministre des Outre-mer a annoncé, dans un communiqué et après avoir reçu les délégations politiques indépendantistes et non indépendantistes de Nouvelle-Calédonie, « la tenue d’une consultation citoyenne anticipée ». Le gouvernement réaffirme aussi son soutien au projet d’accord de Bougival.

Clap de fin du premier déplacement de Naïma Moutchou en Nouvelle-Calédonie. Un déplacement d’une semaine pour, entre autres, poursuivre les consultations politiques, en bilatérales, avec les délégations politiques de l’archipel, indépendantistes et non indépendantistes.

Dans un communiqué du Ministère, on apprend que « Naïma Moutchou, et les partenaires favorables à l’accord de Bougival (donc sans le FLNKS) se sont accordés sur les points suivants : le soutien à l’accord de Bougival ; la tenue d’une consultation citoyenne anticipée ; l’engagement à poursuivre des discussions relatives à la mise en œuvre de l’accord, notamment à apporter les éclaircissements nécessaires ; et le lancement d’un plan de relance à la hauteur des défis de la Nouvelle-Calédonie ».

Interrogée par Nouvelle-Calédonie La 1ère, la ministre a précisé que la consultation des Calédoniens sur le projet d’accord de Bougival pourrait avoir lieu « avant la modification constitutionnelle » prévue. « Nous allons donner leur avis d'abord aux habitants. Cela donnera de la puissance à ce qui est discuté » a-t-elle expliqué. À l’orgine, le résultat de la Consultation prévue en février prochain devait permettre l’entrée en vigueur de modification constitutionnelle adoptée préalablement au Parlement.

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Le FLNKS, qui a retiré sa signature au projet d’accord de Bougival, a de son côté réaffirmé son opposition au projet. Pour le Front indépendantiste, « le projet dit de Bougival ne saurait constituer une base de travail car il est contraire au processus de décolonisation ». « Toute tentative de passage en force sans le FLNKS risque d’entraîner le pays dans un situation d’instabilité durable » prévient-on. 

Le Front dit aussi avoir remis à la ministre un « projet d’entente-cadre, destiné à constituer le socle des discussions futures ».