Le mardi 29 juin aura lieu, à la Délégation de la Polynésie française à Paris, la 36ème fête du statut d’Autonomie de la Collectivité d’Outre-mer.
C’est sans doute la première fois de son histoire que la fête de l’Autonomie, célébrée tous les 29 juin en Polynésie, s'exporte à Paris. Et pour cause, le président de la Collectivité d’Outre-mer, Édouard Fritch, sera en mission dans la Capitale où il participera, le 1er et le 2 juillet, à la table ronde « de haut niveau » convoquée par le président de la République à l’Élysée, pour faire le point sur les conséquences sanitaires et environnementales des essais nucléaires français en Polynésie.
Outre le président polynésien, de nombreux invités devraient également participer à cette célébration, notamment les personnalités d’organisations politiques, associatives, patronales, salariales et civiles invitées à cette table ronde.
Instaurée en 1985 par l’ancien président de la Polynésie, Gaston Flosse, cette date marque l’accès de la Collectivité à son statut d’Autonomie interne, dont la loi fut promulguée le 6 septembre 1984, et dont il fut l’artisan. La date choisie du 29 juin fait écho à l’annexion du royaume de Tahiti par la France, le 29 juin 1880. Raison pour laquelle la date ne fait pas l’unanimité politique en Polynésie, les indépendantistes la considérant comme un jour de deuil pour la souveraineté des Polynésiens.
Pour les leaders autonomistes, le 29 juin demeure un jour de fête, férié. Cette année, des concerts seront organisés à Papeete, dans les Jardins de Paofai, où trône une « stèle de l’Autonomie ».
