En 2024, la France a recensé plus de 272 000 victimes de violences conjugales, un chiffre quasi stable par rapport à l’année précédente. Mais certains territoires ultramarins, notamment La Réunion, restent parmi les plus affectés.
Parmi les cinq départements affichant les taux les plus élevés de violences conjugales enregistrées, figure encore La Réunion, aux côtés du Pas-de-Calais, du Nord, de la Somme et de la Seine-Saint-Denis. Avec près de 15 victimes pour 1 000 femmes âgées de 15 à 64 ans, l’île reste l’un des départements français les plus concernés par ces violences, selon les données du Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI).
Au total, 272 382 victimes ont été recensées par la police et la gendarmerie en 2024, dont 84 % de femmes. Si le nombre de victimes se stabilise (+0,4 % par rapport à 2023), le phénomène demeure massif et enraciné. Dans le détail, 64% des victimes d’un partenaire ou d’un ex-partenaire ont subi des violences physiques, 31% des violences verbales ou psychologiques et 5% des violences sexuelles.
En Guadeloupe, Martinique et Guyane, les chiffres issus de l’enquête Vécu et ressenti en matière de sécurité (VRS)montrent des taux supérieurs à la moyenne nationale. La Martinique, par exemple, enregistre un taux de 9 victimes pour 1 000 habitants, dont la majorité sont des femmes de 25 à 40 ans.
Le nombre de victimes conjugales enregistrées entre 2016 et 2023 avait doublé, dans «un contexte de libération de la parole et d’amélioration des conditions d’accueil des victimes par les services de police et de gendarmerie», selon le SSMSI.
Avec AFP