Mayotte : Le Département finance deux projets sportifs

©Département de Mayotte

Mayotte : Le Département finance deux projets sportifs

Le Département a signé avec la commune de Tsingoni une convention de plus de 10 millions d’euros pour réhabiliter deux équipements sportifs. Un engagement salué, mais qui contraste avec l’abandon du stade de Cavani, à Mamoudzou, où les athlètes locaux doivent composer avec des conditions fortement dégradées et peu sécurisées. Un sujet de notre partenaire France Mayotte Matin.

Ce vendredi 29 août, une convention a été signée entre le Département et la commune de Tsingoni, en présence du président du Conseil départemental, Ben Issa Ousséni, et de sa binôme Zaounaki Saindou, tous deux élus du canton. Cet engagement vise à renforcer les infrastructures sportives locales, avec deux projets majeurs à la clé.

Le premier concerne la réhabilitation du plateau polyvalent de Tsingoni, incluant la rénovation des vestiaires, l’installation d’une couverture et de gradins. Le chantier s’élève à plus de 5,4 millions d'euros, dont 2,28 millions financés par le Département. Le second projet porte sur le terrain de football de Combani, pour un coût total de 4,5 millions d'euros, avec une participation départementale de 1,9 million.

Ces investissements traduisent une volonté politique forte de soutenir les clubs de football et de handball, moteurs du dynamisme local et leviers d’épanouissement pour la jeunesse. Ils s’inscrivent dans une stratégie plus large de soutien au tissu associatif sportif. Toutefois, cet élan ne semble pas concerner tout le territoire. À Mamoudzou, le stade de Cavani reste dans un état d’abandon.

Selon Moustoifa Maouinda, président du Club d’Athlétisme de Mamoudzou, ce sont les membres du club qui ont nettoyé les lieux cet été, laissés à l’abandon depuis le cyclone. « Vu que c’est notre lieu de vie, il faut le nettoyer, il ne faut pas que l’on court avec des canettes, des bouteilles... », déplore-t-il. La piste présente de nombreux dangers, avec des trous et des obstacles qui rendent la pratique risquée.

À cela s’ajoute une occupation non régulée du stade, où poussettes, enfants et promeneurs empêchent tout entraînement sérieux. Les demandes du club pour un local de stockage et la réhabilitation n’ont jusqu’ici reçu aucune réponse concrète. « On nous dit : le stade va être réparé, ne vous inquiétez pas. Mais on ne sait pas quand, on ne nous donne pas de date », poursuit Moustoifa Maouinda.

Cette situation souligne une inégalité dans la répartition des investissements sportifs, qui freine le développement de disciplines comme l’athlétisme dans le chef-lieu.

Lucas Ninomae pour France Mayotte Matin