Les services de l’État ont mené, fin novembre 2025, une série de contrôles sur la pêche et la vente de bichiques à La Réunion. La Direction de la mer Sud Océan Indien (DMSOI) et l’Office français de la biodiversité (OFB) ont réalisé plusieurs visites sur différents sites de pêche et points de vente, afin de vérifier l’application de la réglementation en vigueur et d’accompagner les acteurs de la filière du "caviar péi".
Selon les services de contrôle, plusieurs irrégularités ont été constatées. Certaines concernaient l’absence d’autorisations ou le dépassement du quota autorisé dans le cadre de la pêche de loisir. D’autres situations relevaient d’un manque de justificatifs attestant de l’origine des produits mis en vente. Dans ces cas, les agents ont procédé à des mesures de mise en conformité, incluant la récupération de captures ou de matériel.
Lors d’une intervention, 39 kg de bichiques issus d’une pêche de loisir ont notamment été remis à l’eau, le volume dépassant largement la limite autorisée de 3 kg par pêcheur. Les services de l’État précisent que cette action vise à préserver une ressource considérée comme fragile.
La réglementation impose aux pêcheurs de loisir de disposer d’une autorisation individuelle pour les espèces réglementées, et de respecter le quota maximal de 3 kg. La vente de produits issus de la pêche de loisir demeure interdite. Les professionnels de la commercialisation doivent quant à eux être en mesure de justifier l’origine légale des produits de la mer qu’ils vendent ou stockent.
Malgré les constats d’infractions, les autorités signalent des signes positifs pour la filière. L’augmentation observée cette année dans les montées de bichiques constitue, selon elles, un indicateur encourageant. La réglementation renforcée, appliquée depuis 2021 et prévoyant une extension de la période d’interdiction de pêche de 15 jours à 6 mois, contribuerait à l’amélioration de l’état de la ressource.























