Un porte-avions américain arrive en mer des Caraïbes, en pleine crise avec le Venezuela

©Southcom

Un porte-avions américain arrive en mer des Caraïbes, en pleine crise avec le Venezuela

Les États-Unis ont annoncé dimanche l'arrivée en mer des Caraïbes du porte-avions Gerald Ford, qui intervient en pleine montée des tensions avec le Venezuela, et après une nouvelle frappe sur une embarcation que Washington a accusée d'être impliquée dans le narcotrafic.

Le communiqué du commandement américain pour l'Amérique latine et les Caraïbes, le Southcom, vient préciser la localisation du groupe aéronaval mené par l'USS Gerald Ford, après l'annonce mardi qu'il était entré le même jour dans sa zone de responsabilités.

Ce porte-avions, le plus avancé de la marine américaine, transporte notamment quatre escadrilles d'avions de combat et est accompagné de trois destroyers lance-missiles. Le groupe aéronaval « joindra ses forces à celles déjà présentes en mer des Caraïbes », y compris un groupe amphibie et une unité embarquée de Marines, détaille le communiqué.

Le Southcom a en outre annoncé plus tard sur X avoir mené samedi une nouvelle frappe sur une embarcation qu'il a accusé de transporter de la drogue. « Les renseignements ont confirmé que le bateau était impliqué dans de la contrebande illégale de stupéfiants », affirme le commandement américain, ajoutant que trois hommes ont été tués dans cette frappe qui a eu lieu dans les eaux internationales du Pacifique.

Depuis août, Washington maintient dans les Caraïbes une importante présence militaire avec notamment une demi-douzaine de navires de guerre, officiellement pour lutter contre le trafic de drogue à destination des États-Unis.

Avec celle de samedi, les États-Unis ont mené ces dernières semaines une vingtaine de frappes dans les Caraïbes et le Pacifique contre des embarcations qu'ils accusent - sans présenter de preuves - de transporter de la drogue, faisant au moins 83 victimes.

Le Venezuela accuse Washington de prendre prétexte du narcotrafic « pour imposer un changement de régime » à Caracas et s'emparer de son pétrole. Donald Trump, qui a autorisé des opérations clandestines de la CIA au Venezuela, a donné des indications contradictoires sur sa stratégie, évoquant par moments des frappes sur le sol vénézuélien et des jours comptés pour le président Nicolas Maduro, mais écartant aussi l'idée d'une guerre.

Parallèlement aux déclarations de Washington mardi, l'armée vénézuélienne avait annoncé un déploiement « massif » dans tout le pays, contre « l'impérialisme » américain.

Avec AFP