L’Institut d’émission des départements d’outre-mer (IEDOM) et l’Institut d’émission d’outre-mer (IEOM) publient leurs nouvelles statistiques sur les défaillances d’entreprises dans l’ensemble des territoires ultramarins. Entre septembre 2024 et septembre 2025, 2 687 redressements et liquidations judiciaires ont été enregistrés hors Hexagone.
La progression du nombre de défaillances demeure sensible, mais elle ralentit légèrement : +8,3 % sur un an, après +9 % au deuxième trimestre 2025. Ce rythme reste toutefois supérieur à celui observé en France entière, où 68 227 jugements ont été prononcés sur la même période (+6 %, après +8,6 %).
Plusieurs secteurs contribuent à cette hausse. Les conseils et services aux entreprises enregistrent la plus forte progression (+20,9 %). L’enseignement, la santé, l’action sociale et les services aux ménages suivent (+17,8 %). À l’inverse, la construction voit pour la première fois depuis quatre ans son nombre de défaillances reculer (-2,3 %), alors même qu’elle représente encore un quart des procédures recensées. La situation varie fortement selon les territoires.

En Guadeloupe, les défaillances augmentent nettement (+31,4 % sur un an), atteignant 444 jugements, un niveau inédit. La hausse est également très marquée en Guyane (+133,8 %), avec 152 procédures enregistrées. En Nouvelle-Calédonie, les défaillances repartent à la hausse (+7,9 %) après trois trimestres de recul ; les 397 jugements prononcés ramènent le territoire à son niveau du début de l’année 2024, après une période d’accalmie liée aux dispositifs d’aide post-crise de mai 2024.
La Martinique connaît également une progression, mais plus modérée qu’au trimestre précédent (+4,5 % après +12,5 %). En Polynésie française, le nombre de procédures repart en hausse (+4,7 %) pour atteindre 156 cas, après une baisse enregistrée précédemment. En revanche, La Réunion enregistre pour la première fois depuis trois ans un recul des défaillances (-2,7 %, soit 1 046 procédures). Mayotte connaît également une forte baisse (-32,6 %), même si le nombre de cas reste limité (29).

Selon les instituts d’émission, ces évolutions témoignent d’une dynamique contrastée selon les secteurs et les territoires, dans un contexte où les niveaux de défaillances demeurent globalement plus élevés que dans l’Hexagone.























