Touchée par la dermatose nodulaire dans les années 90, La Réunion est « un exemple à suivre » selon la Confédération paysanne, qui défend la quarantaine, l’abattage sélectif et la vaccination élargie. La porte-parole nationale du syndicat agricole appelle à faire « témoigner les éleveurs réunionnais qui ont vécu cette crise ».
« Tout ce qui a été mis en place à La Réunion, c'est ce qu'on demande à la Confédération paysanne depuis le mois de juillet dans les Savoie », défend Fanny Métrat, porte-parole nationale de la Confédération, invitée de Réunion la 1ère. « Quarantaine pour les animaux, abattage sélectif des animaux uniquement qui présentent des symptômes et la vaccination élargie », détaille-t-elle.
L'île de La Réunion avait été touchée par la dermatose nodulaire en février 1992. « L'épidémie n'a pas été relayée par les médias nationaux, il faut donc se reporter aux archives de RFO [devenu Réunion la 1ère] pour suivre l'avancement de l'épidémie et ses conséquences », peut-on lire sur le site de l'Ina. « Cette maladie avait lourdement affecté l'élevage réunionnais en 1992. À l'époque, le vaccin avait sauvé les exploitations », ajoute l'Ina.
« Quand Annie Genevard, il y a deux jours, dit qu'on n'a jamais fait face à la DNC sur le territoire national, elle oublie que dans les départements d'Outre-mer on est aussi en France. L'exemple réunionnais est un exemple pour nous à suivre sur l'Hexagone », insiste Fanny Métrat.
Elle dénonce la « stratégie de la ministre », qui défend l' « abattage total dès qu'il y a un cas malade. Du coup on en est à plus de 3 000 bêtes abattues pour rien », selon elle. « On ne comprend pas l'acharnement de la ministre de l'Agriculture, main dans la main avec le syndicat majoritaire, la FNSEA ».
Fanny Métrat fustige encore un « mépris des éleveurs et des éleveuses depuis le début de la crise, il y a une condescendance des services de l'État et de la ministre envers les éleveurs et les éleveuses, on n'a pas été concertés ». « Il y a d'autres solutions possibles, laissons témoigner les éleveurs réunionnais qui ont vécu cette crise. En quelques mois, ils ont réussi à éradiquer la maladie sans passer par l'abattage total. »
Avec AFP























