Covid-19 : La morgue du CHU Martinique est saturée

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Covid-19 : La morgue du CHU Martinique est saturée

L'épidémie de Covid-19 est sans précédent sur l'île, et son accélération brutale se poursuit. Particulièrement meurtrière, l'épidémie a fait 13 nouveaux décès en deux jours sur l'île. Conséquence : la morgue de Martinique située au CHUM est saturée. Les autorités sont à la recherche de solutions. Explications avec notre partenaire RCI Martinique.



31 morts depuis le 13 juillet, dont 13 décès en deux jours

Depuis le 13 juillet, pas moins de 31 morts de Covid-19 sont à déplorer, dont 13 sur les deux derniers jours. Selon les chiffres d'hier à 13 heures, 129 décès sont à déplorer au total depuis le début de l'épidémie sur l'île.

Un nombre de décès en lien étroit avec l'augmentation exponentielle du nombre de nouveaux cas de Covid-19. Car la hausse du nombre de morts provient d'une explosion du nombre de cas.

Désormais, le nombre de cas enregistrés chaque jour atteint des sommets. En quatre jours, 2792 nouveaux cas ont été détectés. En 24 heures, 680 nouveaux cas ont été enregistrés le 28 juillet, 709 cas le 29 juillet, 717 cas le 30 juillet et 686 le 31 juillet.

Le dimanche 1er août, l'île atteint un taux d’incidence de 1025 cas pour 100 000 habitants sur les 7 derniers jours. Un chiffre qui continue d'augmenter inexorablement, par rapport à mardi dernier.

Une première depuis le début de l'épidémie

En conséquence de la forte augmentation de patients décédés du Covid-19 en Martinique, les places manquent à la morgue. 

Le problème se posant depuis déjà plusieurs jours, les autorités sont à la recherche de solutions. Car cette saturation est une première depuis le début de l'épidémie. C'est ce qu'indique Emmanuel Certain, gérant d’entreprise de pompes funèbres :« Depuis la semaine dernière, les autorités m'ont informé de cet aspect. On va voir ce qui peut être mis en place et faire un recensement des espaces que possède chaque entreprise».

Pour y faire face, les entrepreneurs qui disposent d’espaces pour réfrigérer des corps demandent qu'une homologation spécifique leur soit accordée, comme l'indique le gérant de pompes funèbres : « Nous avons des collègues qui ont des équipements, mais qui ne sont pas reconnus par la préfecture. Il faudrait que ces équipements soient homologués par les autorités».

En attendant une amélioration de la situation, certains corps seraient déjà transférés vers d'autres sites tels que celui de Mangot Vulcin.