Le programme TeMeUm, dédié à la préservation de la biodiversité dans les territoires ultramarins français, a dévoilé les résultats de son 15ᵉ appel à projets. Sur 80 candidatures déposées, 32 projets ont été sélectionnés pour bénéficier d’un financement total de 339 791 euros. Les dossiers ont été examinés par les jurys locaux de chaque territoire d’Outre-mer.
Lancé du 13 mars au 4 mai 2025, l’appel à projets TeMeUm vise à encourager de petites initiatives locales en faveur de la biodiversité, grâce à des procédures simplifiées et un accompagnement adapté aux spécificités des territoires ultramarins.
Parmi les 32 lauréats, 23 projets relèvent de la catégorie “micro-projets”, pour un montant global de 271 195 euros. Ces actions, d’une durée d’un an et financées jusqu’à 15 000 euros chacune, visent à soutenir des initiatives concrètes à échelle locale.
Les thématiques abordées sont variées. À Saint-Pierre-et-Miquelon, le Club Nautique mettra en place un suivi participatif de la biodiversité marine et une exposition issue de son fonds photographique. En Guyane, le projet GUYARECITS porté par l’association GRAINE Guyane entend mobiliser la population autour des enjeux de biodiversité à travers des récits collectifs. En Polynésie française, l’association TUIHANA des îles Sous-le-Vent souhaite limiter le piétinement de la flore sur le plateau de Te Mehani rahi, à Raiatea, en aménageant un sentier botanique pour protéger la Tiare ‘apetahi, espèce endémique menacée.
Des formations par compagnonnage
Six projets de compagnonnage ont également été retenus. Ce dispositif permet à des acteurs locaux de se former auprès de structures expertes pendant une à deux semaines, avec un financement maximal de 5 000 euros pour les frais de déplacement, d’hébergement et de restauration.
Le Groupe de Recherches et de Protection de la Faune et de la Flore des îles de l'Océan Indien (GRPFOI), à Mayotte, accueillera ainsi un expert de La Réunion pour former ses agents à la capture des chiroptères, dont les populations ont été affectées par le cyclone Chido en 2024. Le Parc Naturel de la Mer de Corail, en Nouvelle-Calédonie, bénéficiera pour sa part de l’expertise d’un membre de l’ONG australienne Tangaroa Blue Foundation pour renforcer la surveillance des microplastiques sur les zones de nidification des tortues et des oiseaux marins.
Des projets partenariaux pour renforcer la coopération
Enfin, trois projets partenariaux ont été sélectionnés dans le cadre de l’appel à projets du Comité des Partenaires (CoPa) du programme TeMeUm, destiné aux membres de ce réseau. Parmi eux figure le projet du Comité français de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), intitulé « Les zones humides se relèvent : renforcer les capacités locales pour restaurer les écosystèmes de Mayotte post-cyclone ».
Un programme porté par l’OFB et ses partenaires
Le programme TeMeUm est financé et coordonné par l’Office français de la biodiversité (OFB), avec le soutien du Comité des Partenaires (CoPa), qui réunit les principales organisations ultramarines engagées dans la préservation de la nature. Ce comité participe à la définition des orientations du programme ainsi qu’à la sélection des projets lauréats.
En 2025, le programme confirme ainsi son rôle d’appui aux initiatives locales et à la montée en compétences des acteurs de la biodiversité dans les territoires d’Outre-mer.
