Bilans économiques 2021 de l’Insee pour les DROM : La Réunion s’en sort le mieux !

Bilans économiques 2021 de l’Insee pour les DROM : La Réunion s’en sort le mieux !

L’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) vient de publier ses bilans régionaux pour l’année 2021. Ces derniers présentent les principales données économiques par thématique : emploi, chômage, transports, tourisme, création d'entreprises, etc., complétées par des analyses sectorielles propres à chaque territoire. Voici un résumé des tendances pour les départements et régions d’Outre-mer (excepté Mayotte). C'est La Réunion qui affiche les meilleurs résultats.  

Guadeloupe : phase de reprise

L’économie guadeloupéenne a connu une croissance estimée à 1,9% en 2021, un rebond assez faible après la baisse significative de l’année précédente, estimée à 4,9%. Par ailleurs, elle a été soumise à variation en fonction des pics pandémiques, des mesures sanitaires et des nombreux mouvements sociaux. Pour 2021, note l’Insee, « l’emploi salarié semble redémarrer et la création d’entreprises s’accroît nettement (emploi +0,7% création +15%). La consommation des ménages (+2,5%) et l’investissement des entreprises (+4,9%) progressent ».

Le secteur du tourisme continue de subir les conséquences de la crise sanitaire, ce qui a entraîné des effets négatifs sur le transport aérien et maritime, avec une activité réduite de moitié. L’inflation, qui avait été contenue en 2020, se durcit à partir du second semestre 2021 pour atteindre 3,3% à la fin novembre. Dans l’agriculture, l’activité s’est maintenue dans toutes les filières, y compris dans les filières d’exportation. « La production augmente mais l’année 2021 confirme une trajectoire de baisse des prix amorcée depuis plusieurs années et un marché de plus en plus concurrentiel, notamment sur la banane. Les filières traditionnelles agricoles de la canne et de la banane n’étant pas remplacées par de nouvelles, le rôle de ce secteur dans les exportations de l’archipel n’augure pas de perspectives de développement », avertit l’Insee.

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Guyane : niveau d’avant la crise sanitaire

Le territoire bénéficie de la croissance démographique de sa population qui tire la consommation vers le haut. « La progression de l’emploi, pour la 5e année consécutive, reflète cette évolution. Le produit intérieur brut, avec une croissance de 3%, illustre la résilience dont a fait preuve l’économie guyanaise pendant la crise sanitaire et qui lui permet, en 2021, de retrouver des niveaux proches de 2019 », souligne l’Insee. Ainsi le taux de chômage en Guyane a reculé pour 2021 pour s’établit à 14,6% de la population active. Cependant 20,4% de la population de 15 à 64 ans demeure encore dans le « halo du chômage ».

En 2021, le trafic global du Grand Port Maritime de Guyane a consolidé son redressement en progressant de 3,2% après une hausse de 2,4% en 2020. « Les importations, véritable moteur de l’activité portuaire, sont en hausse de 22%. Les exportations reculent de 3,1%. Le traitement des conteneurs atteint un niveau jamais égalé avec 68 601 EVP (équivalent vingt-pieds) vides ou pleins enregistrés. »

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Martinique : rebond timide de l’activité

Comme en Guadeloupe, la reprise a été contrariée par la pandémie, les mesures sanitaires et les mouvements sociaux. En 2021, la croissance du Produit intérieur brut (PIB) de la Martinique s’est établie à 2,5%. « Par rapport à 2020, la dynamique est bonne pour la majorité des indicateurs », écrit l’Insee : « l’emploi, la création d’entreprises, la consommation des ménages, l’investissement des entreprises et le transport de marchandises sont bien orientés, effaçant ainsi les reculs et pertes enregistrées en 2020 ».

Le tourisme demeure cependant atone. Le secteur a été durement touché par la crise sanitaire avec une activité réduite de 41% pour 2021, soit la fréquentation la plus faible sur les trente-sept dernières années. « En parallèle, l’inflation qui avait été contenue en 2020 se durcit à partir du second semestre 2021 pour atteindre 2,6% en glissement annuel en janvier 2022 en lien avec la reprise économique mondiale post-Covid-19 et l’accélération de la demande énergétique au niveau mondial. En Martinique, comme ailleurs dans le monde, cette remontée importante des prix pèse sur la consommation des ménages », relève l’institution. 

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La Réunion : dynamisme du marché du travail

Parmi tous les DROM, c’est celui qui s’en sort le mieux. Malgré la situation sanitaire, l’économie de La Réunion s’est montrée particulièrement résiliente. Son PIB a même augmenté de 6,7% en 2021, après avoir chuté de 4,2% l’année précédente. « À ce stade, les conséquences économiques de la pandémie sont moins fortes à La Réunion que dans l’Hexagone », constate l’Insee. « En moyenne sur l’année 2021, à La Réunion, le PIB est supérieur de 2,3% à son niveau moyen de 2019, tandis qu’au niveau national, le PIB reste inférieur de 1,5% à son niveau d’avant-crise sanitaire ». En outre, malgré une inflation plus élevée que les années précédentes, le pouvoir d’achat des ménages a progressé de 2,1% en 2021.

La reprise de l’activité économique est due à l’augmentation de la demande intérieure : consommation des ménages, consommation des administrations publiques et investissements en général. Ce rebond s’est accompagné de fortes créations d’emplois, les plus nombreuses de la décennie, précise l’Insee. « Ainsi, 13.300 emplois salariés sont créés en un an, dont les trois quarts dans le secteur privé. Du côté de l’emploi non salarié, la dynamique est elle aussi au rendez-vous en 2021 : le nombre de créations de micro-entreprises augmente de 46% en un an. »

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PM