Alors que le Front indépendantiste a officiellement rejeté mercredi l’accord de Bougival signé avec l’État début juillet, Les Loyalistes et Le Rassemblement, deux principaux partis non indépendantistes, ont dénoncé dans la foulée un « reniement de sa signature » et « une trahison de sa parole ».

« Cette décision est d’autant plus incompréhensible que le président FLNKS, Christian Tein, rencontrait quotidiennement la délégation du FLNKS pour suivre l’avancée des négociations » s’étonne la coalition non indépendantiste qui assure aussi que « Christian Tein a rencontré chacun des membres de la délégation du FLNKS quelques minutes avant la signature de l’accord de Bougival ».

« Les Loyalistes et le Rassemblement déplorent cette décision, qui ne contribue en rien à la construction d’un environnement d’échange constructif et apaisé » poursuit la délégation représentée à Paris par la présidente de la province Sud, Sonia Backès, le député Renaissance Nicolas Metzdorf ou encore, la représentante du Rassemblement-LR Virginie Ruffenach.

« Alors que nos soignants sont épuisés et démunis face aux drames sociaux que traverse le pays, que nos chefs d’entreprise sont en difficulté pour maintenir à flot une économie calédonienne en crise, que nos institutions frôlent l’effondrement financier et que de plus en plus de Calédoniens sombrent dans la précarité, le FLNKS choisit d’obstruer davantage l’avenir du territoire » dénoncent encore les deux partis, qui accusent le Front de « privilégier une position extrémiste et xénophobe, en lieu et place du chemin de concorde et de prospérité que trace l’Accord de Bougival », « seule voie viable pour sortir la Nouvelle-Calédonie de la situation critique dans laquelle elle se trouve ».

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En amont de la visite de Manuel Valls, à partir du 18 août, les Loyalistes et le Rassemblement rappellent leur soutien à l’organisation d’un comité de rédaction pour préparer la traduction juridique et institutionnelle de l’Accord de Bougival. « Par ailleurs, nous proposons la formation d’un comité ad hoc, composé de loyalistes et d’indépendantistes favorables à l’Accord de Bougival, de membres de la société civile et d’experts. Sa mission serait d’approfondir certains aspects techniques de l’Accord, en soutien au comité de rédaction proposé par Manuel Valls ».

Les deux partis appellent « à la mobilisation d’un large front politique, réunissant l’ensemble des responsables politiques et des membres de la société civile favorables à l’Accord de Bougival » et fustigent les « discours radicaux entendus samedi dernier au Congrès du FLNKS, dont les responsables continuent de porter une vision réductrice, raciste et dépassée de la société calédonienne et de son avenir ».