Nouvelle-Calédonie : Le Régime d'Aide Médicale remis en question par la province des Loyautés

Nouvelle-Calédonie : Le Régime d'Aide Médicale remis en question par la province des Loyautés

La Province des Îles souhaiterait se débarrasser d'un pôle de dépense important, qu'elle juge en dehors de son champ de compétence, celui du Régime d'aide médicale. Des frais qui relèverait de la Nouvelle-Calédonie selon la Province qui, dans l'attente d'une réponse de l'exécutif, procède à un contrôle des bénéficiaires, donnant lieu à de nombreuses radiations. Le point grâce au reportage de nos confrères de Caledonia.nc.

La Province des Îles annonce son intention de ne plus prendre en charge les dépenses liées au Régime d'aide médicale, qu'elle finance pour le moment sur sa zone d'influence à hauteur de 1,7 milliards de Francs CFP (14,2 millions d'euros). Selon l'institution, ce pôle revient en réalité au territoire plutôt qu'à l'autorité provinciale. Si sa demande a été officiellement formulée, la Province des Îles a d'ores et déjà commencé un travail de contrôle strict des bénéficiaires, visant à radier ceux qui ne respecterais pas les conditions d'éligibilité.

Ce travail porte ses fruits, puisque depuis 2019, ce ne sont pas moins de 1374 personnes qui ont été radiées de la liste des bénéficiaires de l'Aide. Cependant, les frais représentés par ce fonds dédié au territoire en reste inchangés, notamment en raison de l'augmentation des dépenses inhérentes aux maladies chroniques, et la seule réduction des bénéficiaires qui ne respectaient pas les conditions d'octroi de l'aide ne suffit pas à inverser la tendance.

Selon le dernier relevé de comptage, 11 242 bénéficiaires de l'aide médicales se situent dans les Îles Loyautés, tandis que 16 000 sont en Province Nord, et 26 000 en Province Sud. Pour Marie-Rose Waia, directrice de la direction de l'Action Communautaire et de l'Action Sanitaire (DACAS) interrogée par notre partenaire Caledonia.nc, “les dépenses chronique de l'aide médicale concernent surtout la part des bénéficiaires de l'aide médicale qui sont dans le cas de maladies chroniques, avec des dépenses de santé qui augmentent dans le temps par l'aggravation de la maladie. Il y a aussi, il faut le dire, des comportements qui n'aident pas à la résorption de la maladie”.

Damien Chaillot