L’Université de la Nouvelle-Calédonie a accueilli ce jeudi une journée d’étude consacrée à l’égalité d’accès aux soins dans l’archipel. Organisé par le laboratoire de recherche juridique de l’établissement, l’événement visait à dresser un bilan après les événements du 13 mai 2024 et à dégager des pistes de réflexion pour améliorer la situation sanitaire sur le territoire. Focus avec le reportage de nos partenaires de CALEDONIA.
Face à un système de santé sous tension, les échanges ont mis en lumière un constat préoccupant. Selon Paul Bejan, vice-président du conseil de l’ordre des médecins, la Nouvelle-Calédonie aurait perdu une centaine de professionnels de santé ces derniers mois. Interrogé par nos confrères de Caledonia, il alerte : « Cela fait une bonne décennie que nous essayons de discuter avec les décideurs politiques, financiers, institutionnels, pour essayer de faire quelque chose. Nous sommes écoutés parfois, entendus, rarement. Ce n’est plus de l’urgence là, c’est de la survie ».
L’événement a également permis d’impliquer les étudiants en droit, qui ont pu débattre autour de la notion d’égalité dans l’accès aux soins. Des discussions ont notamment porté sur les moyens d’accroître l’attractivité des métiers médicaux en Nouvelle-Calédonie, afin de susciter des vocations locales et répondre à la baisse inquiétante du nombre de professionnels de santé.
Cette journée d’étude s’inscrit dans un contexte où les acteurs du secteur médical appellent à des réponses concrètes pour faire face à une crise structurelle aggravée par les récentes tensions sociales et politiques.
Damien CHAILLOT