Chargé lundi soir par Emmanuel Macron de mener des négociations pour aboutir à une « plateforme d'action » pour la « stabilité du pays », Sébastien Lecornu a hissé l’avenir de la Nouvelle-Calédonie parmi ses priorités.
Le Premier ministre démissionnaire a débuté ses négociations ce mardi matin en recevant les responsables politiques du « socle commun » : Gabriel Attal pour Renaissance, Édouard Philippe pour Horizons et Marc Fesneau, représentant François Bayrou pour le Modem. À leurs côtés, la président de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, et le président du Sénat, Gérard Larcher.
À noter l’absence de Bruno Retailleau, président du parti Les Républicains, jusqu’ici membre du socle commun.
« Le Premier ministre démissionnaire a proposé de concentrer les discussions sur deux priorités qui s’imposent à l’ensemble de la classe politique : L’adoption d’un budget pour l’État et pour la sécurité sociale et l’avenir de la Nouvelle-Calédonie », a-t-on appris dans un communiqué du Premier ministre.
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« Tous ont convenu de ces deux urgences, avec une volonté partagée de trouver une issue rapide. Un échange s’en est suivi sur l’urgence budgétaire et les paramètres d’un compromis possible avec les oppositions », ajoute Sébastien Lecornu qui doit recevoir « chacune des forces politiques entre cet après-midi et demain matin ».
Déjà contraint, le calendrier parlementaire pour adopter le projet de loi organique visant à reporter les élections provinciales calédoniennes, et mettre en œuvre l’accord de Bougival, s’est davantage resserré ce lundi, avec la démission surprise de Sébastien Lecornu. Prévues fin novembre, les élections provinciales calédoniennes doivent désormais se dérouler à la mi-2026, après consultation des Calédoniens sur l’accord de Bougival en février prochain.
Le projet de loi organique, qui devait être présenté lundi en conseil des ministres, pourrait passer en procédure d’urgence pour réduire le délai de validation par le Conseil constitutionnel d’un mois à huit jours, après son adoption par le Parlement. Or, là encore, l’instabilité politique nationale pourrait ne pas permettre l’adoption de la loi organique.
Auquel cas, et suivant une dernière décision du Conseil constitutionnel, ces élections se tiendront comme prévues avant la fin novembre, et sur la base d’un corps électoral gelé.