En Polynésie, la Fédération citoyenne antidrogues se structure et lance un numéro vert

En Polynésie, la Fédération citoyenne antidrogues se structure et lance un numéro vert

Inaugurés ce mardi à Papeete en présence des élus et du gouvernement, les nouveaux locaux de la Fédération citoyenne polynésienne de lutte contre les drogues marquent une étape clé de la lutte contre la méthamphétamine (ice). Outre le numéro vert déjà mis en place, la Fédération prépare l'ouverture d'une antenne sur la Presqu'île de Tahiti, à Taravao. Un sujet de notre partenaire TNTV.

Les locaux de la Fédération citoyenne polynésienne de lutte contre les drogues et la toxicomanie (FCPLDT) ont été officiellement inaugurés, cet après-midi à Papeete, en présence de plusieurs élus et du ministre de la Jeunesse et des Sports, Kainuu Temauri. Une étape symbolique, mais surtout structurante, après plusieurs mois de mobilisation.

Avec le concours du Pays, des soutiens institutionnels et des dons, la Fédération dispose désormais d’une structure administrative dédiée, appelée à devenir le centre de coordination des actions citoyennes de prévention et de lutte contre les fléaux liés à la drogue, et en particulier contre la méthamphétamine, appelée localement « ice », qui continue de ravager la Polynésie.

L’inauguration a également permis de présenter l’équipe permanente de la Fédération, principalement composée de bénévoles engagés sur le terrain -à l’exception de Charles Renvoyé, salarié depuis quatre mois. Un point important pour la présidente, Kathy Gaudot, qui rappelle l’ADN de la structure : une fédération « apolitique, areligieuse », tournée vers l’action concrète et la proximité avec la population.

Un numéro vert, le 444 007 mis en place

Autres projets structurant dévoilé, l’ouverture d’une antenne sur la Presqu’île, à Taravao, prévue pour début 2026, afin de renforcer la présence de la Fédération hors de Tahiti-Nui. Un numéro vert est également opérationnel depuis aujourd’hui : le 444 007 doit permettre d’informer, d’orienter et de soutenir les personnes confrontées à des problématiques d’addiction, ainsi que leurs proches.

Si la Fédération salue le soutien institutionnel et citoyen dont elle bénéficie, elle alerte déjà sur l’émergence de nouvelles menaces. Parmi elles, le PTC, pour « Pète ton crâne », un cannabinoïde de synthèse particulièrement puissant et dangereux. Ce produit, souvent consommé par des jeunes, provoque des effets imprévisibles : troubles psychiatriques sévères, pertes de repères, comportements violents, voire hospitalisations d’urgence. 

Facilement accessible et parfois perçu à tort comme une alternative au cannabis, le PTC inquiète les acteurs de terrain, qui redoutent une nouvelle vague d’addictions en Polynésie.

TNTV