Jusqu’au 12 juin prochain, Paris accueille la Biennale Révélations, un marché d’art contemporain et d’artisanat d’art très important à l’échelle européenne voire mondiale. Avec d’autres pays, la Polynésie française est invitée d’honneur, une première. Quatre artistes polynésiens exposent leurs œuvres. Reportage de notre partenaire TNTV.
La Polynésie est en majesté dans le hall d’exposition du Grand palais éphémère à deux pas de la Tour Eiffel. « Les pièces ont voyagé de Polynésie jusqu’ici par avion dans une grosse caisse en bois. Le défi technique c’était évidemment que toutes les grosses pièces soient en sécurité parce qu’il y a des pièces très fragiles. Mais tout s’est bien passé », raconte Ken Hardie, artiste tourneur sur bois de Tahiti, qui présente une œuvre jouant « sur les contrastes d'essences de bois locaux autour des thèmes de l’eau, de la terre, du feu et de la lumière ».
Le ministère de la Culture en Polynésie est très impliqué dans la valorisation de l’art océanien, comme le souligne Gaëtan Deso, co-commissaire du volet international de l’exposition, Le Banquet : « Il existe en Polynésie française l’artisanat d’art qui permet de préserver le savoir-faire et les savoirs traditionnels. Et donc ça c’est vraiment un grand pan très important en Polynésie. Et ce qu’on peut voir ici également, c’est que certaines pièces, dans leurs fonctions et dans leurs formes ne vont pas répondre à des usages connus, mais vont permettre de transmettre aux générations futures, des savoirs uniques ».
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Les Australes, un archipel mythique et connu pour son artisanat, est bien représenté : « Je me suis inspirée de la création de Dieu. Je l’ai nommée Pake et comme je suis originaire de Rapa, je travaille les roseaux des montagnes. Je veux montrer au peuple français le travail que nous on fait, que c’est un travail vraiment difficile à faire. Il y a la cueillette, ensuite on passe à la cuisson. Il est traité avec du jus de citron, et le lendemain on les fait sécher », détaille Vainui Barsinas, artiste, spécialiste de la vannerie de Rapa.
Toutes les œuvres présentées à Paris sont à vendre mais le plus important est d’échanger avec le public et les professionnels. Outre leur œuvre respective, les quatre artistes ont réalisé une œuvre commune « qui leur permet d’allier leur savoir-faire et de représenter la diversité culturelle de la Polynésie française ».
Camille Chatillon et Julien Sartre pour TNTV