La ministre des Outre-mer a entamé samedi une visite à Mayotte pour voir "tout ce qui a été fait, tout ce qu'il reste à faire" depuis le passage dévastateur du cyclone Chido sur le petit archipel de l'océan Indien.
"On est un an après Chido, c'était l'occasion de faire le bilan sur tout ce qui a été fait, tout ce qu'il reste à faire", a expliqué Naïma Moutchou à la presse à l'issue de la première des trois journées qu'elle vient passer dans le 101e département français. Le cyclone Chido, d'une intensité inédite à Mayotte, a touché l'île le 14 décembre 2024, faisant 40 morts et 41 disparus selon le bilan officiel.
Le Parlement a adopté dès février un projet de loi d'urgence pour sa reconstruction, avant un second texte visant à "refonder Mayotte" promulgué en août. Celui-ci prévoit près de quatre milliards d'euros d'investissements sur six ans.
Premier constat un an après Chido, "personne ne se croise les bras, il y a une vraie volonté d'avancer de la part de tous les acteurs", a relevé la ministre, tout en déplorant la persistance de "points de blocage" pour certains chantiers.
Des maires se sont ainsi plaints à la rentrée scolaire de ne pas voir leur dossier de remboursement avancer pour la remise en état des écoles détruites par le cyclone. "Tout ça se règle", a voulu rassurer Naïma Moutchou, rappelant que l'Etat pouvait accompagner les collectivités sur le volet administratif et en ingénierie.
"Nous avons allégé les normes au maximum de ce que nous pouvions faire, mais il y a un cadre qui doit être respecté", a-t-elle fait valoir, soulignant que le rôle de l'Etat était aussi de contrôler l'utilisation des crédits d'investissement promis.
Dans cette logique de contrôle, la ministre a annoncé la veille de son arrivée la mise en place d'un comité de suivi pour la refondation de Mayotte, présidé par le sénateur mahorais Thani Mohamed Soilihi."Il s'agit d'identifier ce qui avance, ce qui bloque et d'y répondre collectivement", a indiqué Naïma Moutchou dans un communiqué.
Mayotte est le département le plus pauvre de France avec un niveau de vie médian de ses habitants sept fois plus faible qu'au niveau national, un taux de chômage de 37%, couplé à une insécurité chronique et une croissance démographique record. Depuis une sécheresse historique en 2023, les habitants vivent aussi sans eau courante plusieurs jours par semaine.
Avec AFP























