Expérimenté dans seulement cinq départements, le service civique écologique vient d’être déployé à Mayotte. Dans un territoire marqué par la crise de l’eau, la gestion difficile des déchets et l’érosion de la biodiversité après le passage du cyclone Chido, il mobilise les jeunes autour de missions concrètes pour la préservation de l’environnement. Détails avec notre partenaire France-Mayotte Matin.
Lancé au niveau national en 2024 par l’Agence du service civique, le dispositif du service civique écologique s’étend progressivement à différents territoires pilotes. Il vise à mobiliser les jeunes sur des missions d’intérêt général en lien avec la préservation de l’environnement, la gestion durable des ressources et la transition écologique.
Après le passage du cyclone Chido, et dans un contexte marqué par la crise de l’eau, la pollution croissante et les défis de la biodiversité, Mayotte a rejoint cette expérimentation aux côtés de seulement quatre autres départements. Depuis cette année, le programme se déploie sur trois volets : l’eau, la biodiversité et la gestion des déchets. Vingt et un jeunes Mahorais ont d’ores et déjà intégré la première phase, consacrée à la ressource en eau. Recrutés au sein des collectivités, ils participent à différentes missions. Leur engagement s’inscrit dans un moment crucial, alors que les tours d’eau se poursuivent et que de nombreuses communes font toujours face aux conséquences du cyclone et à des infrastructures encore fragilisées.
La deuxième phase, prévue prochainement, concernera la biodiversité et la gestion des déchets. Elle doit permettre de recruter une quarantaine de nouveaux volontaires, portant ainsi à près de soixante-dix, au maximum, le nombre total de jeunes mobilisés pour la première année du dispositif à Mayotte.
Une ambition forte pour un territoire où la pression humaine sur l’environnement s’accentue. Le service civique écologique se veut une réponse éducative et citoyenne à ces enjeux. En offrant aux jeunes une mission utile et formatrice, il renforce leur implication dans la vie locale tout en développant leurs compétences professionnelles.
Cette dynamique rejoint la volonté de l’État et des partenaires institutionnels d’associer la jeunesse mahoraise à la reconstruction du territoire et à la transition écologique. À travers ce programme, Mayotte expérimente une nouvelle manière d’impliquer sa population dans la résilience environnementale, en plaçant la jeunesse au cœur de la réparation et de la protection du vivant.
Par France-Mayotte Matin
