Ce mardi 11 juin, Olivier Jacob, préfet directeur général des outre-mer et Eric Banel directeur général des affaires maritimes de la pêche et de l’aquaculture ont signé la feuille de route économie bleue durable ultramarine à horizon 2030, au coeur de la troisième conférence des Nations Unies sur l'Océan à Nice. Ce nouveau document stratégique pour le développement de l'économie bleue dans les outre-mer a été signée en présence de plusieurs représentants des collectivités ultramarines.
L’économie de la mer est essentielle pour l’économie mondiale et elle a doublé en valeur réelle en 25 ans (entre 1995 et 2020) passant de 1300 milliards de dollars à 2600 milliards de dollars. En France, elle représente 1,5 % du PIB du pays une valeur ajoutée de 43,3 milliards d’euros. Les Outre-mer, qui représentent 97% de la zone économique exclusive française et concentrent près de 80% de la biodiversité, ont un grand rôle à jouer dans cette économie bleue. « Pour exploiter ce potentiel et répondre à ces défis, nous devons porter des stratégies robustes pour les années à venir et c’est ce que nous avons souhaité conduire pour les Outre-mer, aux atouts immenses mais aussi en première ligne face aux effets du changement climatique», a rappelé Eric Banel, directeur général des affaires maritimes de la pêche et de l’aquaculture.


Le travail sur la feuille de route économie bleue durable a débuté il y a bien longtemps. « En novembre 2023, le CIMer a acté l’élaboration d’une feuille de route sur l’économie bleue durable en outre-mer. Les premiers mois de l’année 2024 ont permis d’aboutir à un premier document qui a fait l’objet d’une présentation en avant-première lors des assises de l’économie de la mer à Bordeaux en novembre 2024 et sa signature à l’UNOC marque une étape symbolique mais surtout opérationnelle pour un déploiement pérenne des activités maritimes économique», a poursuivi le préfet Olivier Jacob, directeur général des outre-mer.

L’économie bleue englobe de nombreux secteurs : le tourisme littoral, les produits de la mer (pêche et aquaculture), le transport maritime, la construction/réparation navale, la production d'énergies marines (EMR), la gestion de ressources, la recherche (ex. sciences halieutiques, grands fonds marins…), la gestion des câbles sous-marins. L’économie bleue est source de création de richesse pour les territoires et à l’origine de milliers d’emplois non délocalisables et attractifs pour la jeunesse ultramarine. Pour Eric Banel, cette feuille de route « constitue une réponse » et servira à « accompagner dans les Outre-mer le développement de l’économie bleue et valoriser une biodiversité préservée, selon les particularités et les atouts de chacun ». De son côté, Olivier Jacob souligne que cette feuille de route a pour priorité d'« accroître l’importance des activités maritimes en outre-mer. A ce jour, les activités liées à la mer ne représentent qu’un poids économique trop modeste.»

Co-construite avec concertation forte avec les filières, les acteurs maritimes et les collectivités, cette feuille de route est le premier document maritime dédié aux outre-mer. Elle devra permettre d’identifier les priorités communes et spécifiques à retenir pour chaque territoire pour favoriser une croissance bleue et une gestion durable et intégrée des zones maritimes. Les filières à accompagner en priorité seront identifiées à travers un comité de pilotage qui sera prochainement mis en place.
Signée en présence du président du Gouvernement de Nouvelle-Calédonie Alcide Ponga, de la présidente du Congrès de Nouvelle-Calédonie Veyma Falao, du président de l'Association des maires de Mayotte Madi Madi Souf, des représentants de la Polynésie, du vice-président de la Région Guadeloupe, le président de l'Assemblée territoriale Wallis-et-Futuna, la feuille de route de l'économie bleue durable ultramarine est à la fois « un véritable outil stratégique et porteur d’avenir au service de l’économie bleue outre-mer », ont conclu Olivier Jacob et Eric Banel.