La présidente du Suriname, Jennifer Geerlings-Simons, a promis mardi une « feuille de route" consensuelle pour le développement du pays en célébrant les 50 ans de l'indépendance, en présence du Premier ministre néerlandais Dick Schoof, mais aussi du président de la Collectivité territoriale de Guyane, Gabriel Serville, et le préfet Antoine Poussier.
L'ancienne colonie néerlandaise, minée depuis son indépendance en 1975 par des rébellions et coups d'État, dispose d'importantes réserves pétrolières offshore découvertes récemment.
Ces dernières devraient offrir au pays, dont 20% de la population vit sous le seuil de pauvreté, des revenus financiers inédits à partir de 2028, quand débutera l'exploitation d'un bloc d'une production estimée à 220 000 barils par jour, beaucoup plus que les 5 à 6 000 actuels.
« Aujourd'hui, nous célébrons. Mais demain, nous devons commencer cette feuille de route. Nous pouvons avoir des divergences sur la manière dont les choses doivent être faites, mais au moins, nous devons être capables d'imaginer un avenir ensemble, dans lequel nous pourrons tous nous sentir heureux », a lancé la présidente, élue fin mai et qui a pris son poste en juillet.
« Cinquante ans d'indépendance marquent une étape significative dans l'histoire entre le Suriname et les Pays-Bas. Et c'est pourquoi j'ai estimé qu'il était important d'être ici moi-même, pour montrer clairement que les Pays-Bas considèrent également ce moment comme important », a déclaré pour sa part Dick Schoof lors d'une rencontre avec des journalistes.
« Je pense que les Pays-Bas regardent le Suriname avec respect. Je pense que le Suriname regarde également les Pays-Bas avec respect », a-t-il insisté évoquant les relations qui ont souvent été difficiles entre les Pays-Bas et son ancienne colonie. Il a aussi rappelé les excuses en 2023 du Roi des Pays-Bas Willem-Alexander pour les méfaits de la colonisation et notamment l'esclavage.
Les célébrations, auxquelles ont assisté des milliers de Surinamais et de touristes, comprenaient notamment un défilé militaire, auquel ont participé le 9e Régiment d'infanterie de marine français, basé en Guyane voisine, des soldats américains et la fanfare de l'armée néerlandaise. Le roi Willem-Alexander et la reine Maxima doivent effectuer une visite au Suriname du 1er au 3 décembre.
Avec AFP
