Emmanuel Macron a déclaré mardi à Berlin qu'«acheter de la cocaïne» ou «du cannabis» signifiait «de fait être complice et donner du financement à des réseaux de criminalité organisé ».
«Ce qui a été fait», «et même réussi, dans la lutte contre le terrorisme», «nous devons le faire» sur le narcotrafic, a affirmé le président français lors d'une conférence de presse à Berlin, plaidant pour «une approche totalement intégrée», «qui va du local à l'international», après avoir tenu une réunion d'urgence pour intensifier la mise en œuvre de la loi récente contre les trafics de drogue après plusieurs faits criminels dramatiques ces derniers jours.
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Sur cette thématique, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot va présenter une proposition pour mettre en place «un régime transversal» de sanctions contre les acteurs de criminalité organisée pour lutter en particulier contre le narcotrafic, a indiqué mardi le Quai d'Orsay. Jean-Noël Barrot, qui s'est rendu récemment en Amérique Latine pour mobiliser le réseau diplomatique contre le trafic de drogue, va soumettre la proposition de la France lors du Conseil Affaires étrangères jeudi.
Au Quai d'Orsay, on souligne qu'il s'agit plus largement de «pouvoir sanctionner différents types de crime»: non seulement le narcotrafic qui représente «une menace prioritaire pour la sécurité européenne» mais encore ses ramifications comme les trafics d'armes, d'êtres humains, de migrants ou même les crimes affectant l'environnement.
La proposition de la France prévoit le gel des avoirs en Europe, l'interdiction des transactions financières, et l'interdiction d'entrée sur le territoire de l'Union Européenne. «Ce régime permettra donc de sanctionner les criminels ainsi que tous ceux qui contribuent à le soutenir», souligne le Quai. «Il frappera les organisations en haut de chaîne et au portefeuille, là où elles sont vulnérables».
Avec AFP























