271 voix sur les 289 nécessaires ont voté en faveur de la motion de censure déposée par La France Insoumise. Pas assez pour faire tomber le gouvernement Lecornu II, qui s’offre un répit. Pas de surprise pour la motion du Rassemblement nationale qui n’a obtenu que 144 votes.
Orateur pour le groupe Ensemble pour la République, le député de Nouvelle-Calédonie Nicolas Metzdorf a salué « la responsabilité d’une majorité de députés ». « On va être mis devant nos responsabilités (…). Soit on fait n’importe quoi et on fait sauter la banque, soit on est des députés responsables qui faisons un budget équilibré en recettes et en dépense, et qui limitons le déficit ».
Finalement, 18 voix ont manqué à la motion de censure pour faire tomber le gouvernement. Parmi celles-ci, surprise : le député apparenté socialiste de Guadeloupe Élie Califer, qui s’était joint au communiqué des cinq députés socialistes d’Outre-mer annonçant le vote de la censure, n’a finalement pas inscrit son vote à celle-ci. Béatrice Bellay (Martinique), Jiovanny Williams (Martinique), Christian Baptiste (Guadeloupe) et Philippe Naillet (La Réunion) font, eux, partie des sept socialistes ayant voté la censure.
Emeline K/Bidi (GDR, La Réunion), Karine Lebon (GDR, La Réunion), Frédéric Maillot (GDR, La Réunion), Jean-Victor Castor (GDR, Guyane), Davy Rimane (GDR, Guyane), Marcellin Nadeau (GDR, Martinique), Emmanuel Tjibaou (GDR, Nouvelle-Calédonie), Olivier Serva (Liot, Guadeloupe), Jean-Hugues Ratenon (LFI, La Réunion), Perceval Gaillard (LFI, La Réunion), Jean-Philippe Nilor (LFI, Martinique), Anchya Bamana (RN, Mayotte) et Joseph Rivière (RN, La Réunion) ont également voté la censure.
Les députés Nicolas Metzdorf, Moerani Frébault (EPR, Polynésie française), Mikaele Seo (EPR, Wallis et Futuna), Frantz Gumbs (Modem, Saint-Martin et Saint-Barthélemy), Max Mathiasin (Liot, Guadeloupe), Stéphane Lenormand (Liot, Saint-Pierre et Miquelon), Estelle Youssouffa (Liot, Mayotte) et Nicole Sanquer (Liot, Polynésie française) n’ont, eux, pas voté la censure.
Autre surprise à gauche, en plus d’Élie Califer, la députée indépendantiste de Polynésie, Mereana Reid Arbelot, qui siège au GDR -parmi les groupes signataires de la motion de censure de LFI- n’a pas voté la censure. Si elle ne s’est pas exprimée sur ce choix à contre-courant de son groupe, le président de la Polynésie française, Moetai Brotherson, appelait, lui, à la stabilité. Il faut dire que la Collectivité du Pacifique doit avancer sur des sujets urgents, notamment le renouvellement de la convention État-Pays sur la Santé, déjà retardée par les incessants changements d’interlocuteurs à Paris.