Martinique : Un plan d’action pour gérer les conséquences sanitaires des sargasses

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Martinique : Un plan d’action pour gérer les conséquences sanitaires des sargasses

Pour faire face aux conséquences sanitaires des sargasses sur notre territoire, l’Agence régionale de santé de Martinique a élaboré une feuille de route. Ce plan d’action sera déployé dès la première semaine de juin. Détails avec notre partenaire RCI Martinique.

 

L’Agence régionale de santé (ARS) de Martinique a conçu une feuille de route d’actions pour la gestion et les conséquences sanitaires des algues sargasses sur notre territoire. Un engagement fort à la suite de la publication du rapport du comité d’experts indépendants qui a montré le fort impact de la décomposition et des répercussions possibles sur notre santé. Cette feuille de route sera déployée dès la première semaine de juin.

Différentes mesures

Celle-ci comprendra différentes mesures, dont  un appui sanitaire professionnalisé pour assister les municipalités, les médecins de ville et les professionnels du CHU de Martinique. Mais aussi une cohésion des moyens avec un fort volet prévention, de suivi, d’information, y compris pour les personnes âgées.
Du jamais vu à ce jour, que ce soit en Martinique ou en Guadeloupe.
Est également prévue la mise en place d’une ingénierie sociale dédiée à la problématique des sargasses sur le plan sanitaire, notamment avec la nomination très rapidement d’un directeur dédié à cette problématique.

« Prévention et accompagnement »

Les précisions de Guy-Albert Ruffin-Duhamel, le directeur en extension de compétences auprès du DG ARS. «C'est un plan d'action qui va s'intéresser à l'impact sanitaire des sargasses, qui va apporter à la fois de l'information, des messages de prévention, qui va accompagner également des professionnels de santé avec de la formation, avec des filières spécifiques, notamment avec le CRPPE, sur des pathologies environnementales, avec notamment la prise en compte des effets sur les enfants, sur également les personnes âgées, les personnes vulnérables, de manière à pouvoir donner vraiment une filière de santé globale et intervenir avec l'ensemble des partenaires. C'était totalement normal de coordonner sur la partie santé et de travailler avec l'ensemble des parties prenantes du secteur sanitaire, que ce soit l'hôpital, les professionnels de ville, mais également surtout les maires, qui sont de plus en plus malheureusement isolés et qui ont besoin également d'un appui sanitaire professionnalisé.»

Il s’agira notamment d’aller vers la population, comme l’explique Guy-Albert Ruffin-Duhamel. «Il faut parler aux gens. La proximité, c’est le mot d’ordre. Rencontrer les gens, échanger sur ce qu’ils vivent. Prendre en compte leurs alertes, leurs signes cliniques. Il ne faut pas négliger de petits symptômes. Ces recueils de données permettront de consolider nos bases, d’avancer sur le temps long. Mais déjà, pour le moment, de répondre aux besoins de la population en matière de santé et de prévention.»

 

Par RCI Martinique