Le plan de sauvetage de Corsair signé avec des repreneurs ultramarins

Le plan de sauvetage de Corsair signé avec des repreneurs ultramarins

©Airbus

Le plan de sauvetage de la compagnie aérienne Corsair, mise en difficulté par la pandémie de coronavirus, a été signé par l’État, les repreneurs de la compagnie essentiellement ultramarins et les actionnaires actuels pour un montant total de 297 millions d’euros, rapporte jeudi le site économique La Tribune.

Dans ce plan de sauvetage de 297 millions d’euros, l’État apporte 141 millions d’euros, la contribution du groupe TUI, actuel actionnaire de la compagnie en difficulté, est de 126 millions et les repreneurs amènent 30 millions, précise La Tribune.

« Sur le plan stratégique, Corsair va se recentrer sur l’Outre-mer et maintient son plan de livraison d’avions neufs. Cinq Airbus A330 Neo vont entrer dans la flotte d’ici à deux ans », précise le quotidien économique. Le protocole de conciliation sera présenté pour homologation au tribunal de commerce de Créteil le 1er décembre. Corsair emploie quelque 1 200 salariés.

Parmi la quinzaine de repreneurs, essentiellement des acteurs privés et des Collectivités des Départements et Régions d’Outre-mer, deux avaient été présentés aux équipes de la compagnie le 21 octobre dernier. Il s’agit d’Éric Kourry et de Patrick Vial-Collet, deux investisseurs guadeloupéens qui détiennent un lien fort avec le secteur touristique : le premier est le fondateur d’Air Caraïbes et patron d’Air Antilles et Air Guyane, le second est président du groupe des Hôtels et des Îles mais aussi président de la CCI Guadeloupe. Des investisseurs réunionnais seraient également parmi les repreneurs de la compagnie.

Mise à jour : 

Dans un communiqué commun, les ministres Bruno Le Maire, Jean-Baptiste Djebbari et Sébastien Lecornu ont confirmé que « l’Etat accompagne cette reprise en accordant des prêts à la société pour lui permettre de mettre en œuvre son plan de restructuration ». « Ces aides financières s’inscrivent dans le cadre du droit de l’Union européenne et restent soumises à l’approbation de la Commission européenne régulièrement informée de ce projet », ont-ils ajouté.

« Le Gouvernement salue cette annonce de sauvetage de la compagnie dans le contexte de crise profonde de l’aérien français. Cette reprise permettra de garantir l’avenir de la compagnie, la pérennité de ses plus de 1 000 emplois et la concurrence sur le marché de la desserte des territoires d’Outre-Mer au bénéfice des consommateurs hexagonaux et ultramarins ».

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