Le parquet fait appel du feu vert au retour du leader kanak Christian Tein en Nouvelle-Calédonie

© U Ribombu

Le parquet fait appel du feu vert au retour du leader kanak Christian Tein en Nouvelle-Calédonie

Le parquet de Paris a fait appel du feu vert donné au leader kanak Christian Tein, mis en cause dans l'enquête sur les émeutes mortelles de 2024 en Nouvelle-Calédonie, pour retourner sur le Caillou, a appris l'AFP jeudi de source proche du dossier.

 

La cour d'appel de Paris devra désormais se prononcer."Après le bruit médiatique organisé par les opposants politiques de M. Tein, nous ne sommes malheureusement pas surpris", a réagi Me Florian Medico, l'un de ses avocats avec Mes François Roux et Pierre Ortet."Nous comptons sur la capacité de la justice à ne pas prêter attention aux sirènes de la colère pour conserver la droite ligne d'une appréciation déjà réfléchie par l'instruction et parfaitement mesurée", a ajouté le conseil.

Les juges d'instruction chargés du dossier avaient justifié le 23 septembre cette décision contestée par le parquet en expliquant que M. Tein, 57 ans, avait respecté les obligations de son contrôle judiciaire, que de larges investigations avaient déjà été menées le concernant et que ses positions sur les faits étaient désormais actées au dossier. 

Les juges soulignaient aussi que M. Tein avait pris la parole publiquement plusieurs fois sans inciter ou provoquer à commettre des infractions, permettant d'alléger son contrôle judiciaire.

Au vu notamment de l'avancée du dossier, les magistrats avaient aussi levé l'interdiction de contact entre M. Tein et d'autres mis en cause indépendantistes, Guillaume Vama, Dimitri Qenegei, Brenda Wanabo ou encore Steeve Unë.

M. Tein, à l'époque chef de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT), reste mis en examen pour vols en bande organisée avec arme, destructions en bande organisée, et association de malfaiteurs en vue de la préparation de crimes et délits.

Interpellé en juin 2024, il avait été placé en détention provisoire et transféré immédiatement dans l'Hexagone avec six autres militants, à bord d'un avion spécialement affrété. Christian Tein, aujourd'hui président du Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS), a toujours nié avoir appelé à commettre des violences.

Avec AFP