Guyane : Éric Louis nommé à la tête du Grand conseil coutumier des populations Amérindiennes et Bushinengue

Guyane : Éric Louis nommé à la tête du Grand conseil coutumier des populations Amérindiennes et Bushinengue

Réuni ce week-end à Macouria, le Grand conseil coutumier des populations Amérindiennes et Bushinengue a nommé à sa tête Éric Louis, Yopoto (chef de famille) du village Kuwano de Kourou est le premier Kali’na à occuper cette fonction.

Outre Éric Louis, cinq autres personnalités ont été désignées pour représenter chacun des peuples amérindiens de Guyane. Ainsi, Sylvio van Der Pijl a été reconduit pour le siège du peuple Arowaka Lokono. Catherine Yapara occupera celui des Parikweneh. Pour l’Oyapock, Siméon Monnerville représentera les Teko, et Pascal Yawalou les Wayampi. Pour les villages du Haut-Maroni, les Wayana ont nommé Michel Aloike et c’est donc Éric Louis qui a été désigné par les chefs Kali’na pour les représenter.

Les membres associatifs élus sont Jean-Philippe Chambrier pour la Fédération Lokono et Aulaguea Therese pour la FOAG. Éric Louis et Jean-Philippe Chambrier prendront donc les fonctions de président et vice-président du Grand Conseil Coutumier, selon le principe de présidence tournante du GCCPAB. L'instance a jusqu'au 19 juillet pour finaliser son processus de renouvellement et il faudra encore attendre un mois pour connaître la personnalité représentant les Bushinengue.

Connu du grand public pour son activisme, notamment dans le combat contre la mine industrielle, Éric Louis était dans le collectif « Or de question », au front contre le projet de la Montagne d'or, rappelle France Guyane. Il est actuellement opposé à un projet de mine de Coltan prévu sur son village. Pour rappel, le Grand Conseil Coutumier a pour objet d'assurer la représentation des populations Amérindiennes et Bushinenges de Guyane et de défendre leurs intérêts juridiques, économiques, sociaux, culturels, éducatifs et environnementaux.

Dans le même temps, à Cayenne, le congrès des élus guyanais adoptait une résolution sur la représentation des peuples autochtones dans ce qui pourrait être la future collectivité autonome de Guyane. Cette résolution, adoptée lors de débats houleux par 30 voix pour et 27 contre, vise à la « reconnaissance » des « droits et des identités » des six peuples autochtones de Guyane, ainsi qu’à la création d’une Assemblée des hautes autorités amérindiennes. Cette dernière pourrait avoir un pouvoir contraignant sur les « lois de péyi », « impactant les peuples autochtones », précise Guyane La 1ère

Le texte pose aussi un principe de sanctuarisation des « terres coutumières » amérindiennes.