Une dizaine de parlementaires, dont sept députés des outre-mer, ont participé vendredi à des "assises populaires contre la vie chère" dans le sud de la Martinique, en amont de la présentation à l'Assemblée en septembre d'un projet de loi censé combattre ce problème.
Plusieurs centaines de personnes ont assisté une première journée de conférences organisées sur le site d'une ancienne usine sucrière de Rivière-Salée, dans le sud de l'île et qui doivent se poursuivre samedi.
A l'invitation de deux députés de la Martinique, Jean-Philippe Nilor (groupe La France insoumise) et Marcellin Nadeau (Gauche démocrate et républicaine, GDR), deux élus de la Guyane, deux parlementaires réunionnais et une députée de Polynésie française sont venus prendre part aux rencontres, au cours desquelles de nombreux experts et représentants de la société civile interviennent.
M. Nadeau a attribué l'initiative de l'événement au Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens (RPPRAC), l'association qui avait lancé l'année dernière un mouvement de protestation contre la vie chère en Martinique.
"Ils ont sollicité les parlementaires, les syndicats", a-t-il déclaré à l'AFP.
Les deux élus martiniquais ont "souhaité inviter en priorité des députés des outre-mer", a ajouté M. Nadeau, afin de "mener un travail d'amélioration pour renforcer le caractère contraignant" du projet de loi contre la vie chère dans les régions ultramarines qui devrait être présenté d'ici septembre par Manuel Valls, le ministre d'État chargé des outre-mer.
Dans les secteurs de la distribution et de l'automobile, "les acteurs économiques sont les mêmes" aux Antilles et à La Réunion, a souligné Frédéric Maillot, le député de la 6e circonscription de ce département de l'océan Indien.
La députée LFI Mathilde Panot et l'eurodéputé écologiste David Cormand ont également répondu à cette invitation.
"A partir de toute l'expertise qu'il y a ici, que ce soit des syndicats, des universitaires, des collectifs", les participants de cette rencontre devraient "poser ensemble des actes concrets, notamment pour arracher des choses en septembre prochain", a assuré Mme Panot.
Sur cette île des Antilles, les produits alimentaires sont en moyenne 40% plus chers qu'en métropole, selon des chiffres de 2022 établis par l'Insee. Un écart qui avait provoqué les manifestations contre la vie chère émaillées de violences en septembre et en octobre 2024.
Avec AFP