Actuellement en mission à Paris, le président du conseil d'administration de l’Odeadom s’est entretenu avec le ministre des Outre-mer, la ministre de l’Agriculture ainsi qu'avec les cabinets du Premier ministre et du président de la République. Il ’agissait aussi pour Joël Sorres de présider le comité de pilotage stratégique de l’office, avec les acteurs agricoles ultramarins, avec comme sujets principaux , le programme POSEI actuel et futur, une étude sur l’emploi agricole en Outre-mer, le prochain SIA ou encore une possible mutation de certains offices publics, comme l’Odeadom.
Depuis ce début de semaine, le président de l’Office de développement de l’économie agricole d'Outre-mer a rencontré le ministre des Outre-mer Manuel Valls, la ministre de l’Agriculture Annie Genevard et son cabinet, le cabinet du Premier ministre ainsi que celui du président de la République.
Parmi les nombreux sujets évoqués : « les préoccupations des agriculteurs dans nos territoires et la question de savoir comment mieux s'organiser collectivement pour les années à venir » ou encore, la situation de Mayotte « qui compte beaucoup sur la Nation pour redémarrer très rapidement ». « Il y a aussi des modifications annuelles du programme POSEI pour lesquelles il faut, avec les services de l'État, le ministère des Outre-mer et de l'Agriculture, que nous fassions un point sur qui doit être remonté à Bruxelles », ajoute-t-il.
Joël Sorres a réuni les acteurs de la filière en Outre-mer pour la traditionnelle réunion du comité de pilotage stratégique de l’Odeadom. Là aussi, les sujets sont nombreux. Par exemple, « nous avons évoqué les études que nous menons au sein de l'Odeadom, mais aussi au sein des territoires. Et une étude très attendue qui a été demandée depuis au moins deux ans, c'est la question de l'emploi agricole dans nos territoires ultramarins. Et je crois qu'avec cette étude, on aura des propositions à faire », a-t-il expliqué, soulignant que l’Odeadom travaille aussi, et toujours, sur la question de la souveraineté alimentaire en Outre-mer. À ce sujet, l’Office sera sollicité dans le cadre d'une mission relative à la souveraineté et la sécurité alimentaire aux Antilles confiée à André Chassaigne, ancien député GDR, qui doit être lancée prochainement, a indiqué Joël Sorres.
« On a fait aussi un point d'actualité sur le Comité interministériel Outre-mer, le CIOM, pour voir comment la partie agricole s'insère », ajoute Joël Sorres. « On a bien compris que c'était en deux phases : d’abord une phase plutôt en lien direct avec Mayotte et le sujet de la "vie chère" ensuite, dans un deuxième temps, une ouverture un peu plus large, plutôt territorialisée ».
Autre sujet « important » : « c'est la question de la refondation de l'action publique, en lien avec les échos que j'ai concernant certains offices qui devraient avoir des mutations ». « Je tenais aussi à évoquer ce sujet avec les collègues du comité de pilotage, représentants de la Martinique, de la Guadeloupe, de la Réunion, de Mayotte et de la Guyane ».
Un sujet qui a été évoqué avec l’exécutif, et notamment Manuel Valls et Annie Genevard. « J'ai le soutien du ministre Valls sur ce sujet » assure le président de l’Odeadom, qui se dit aussi « conforté dans la position de la ministre de l'Agriculture qui m'a dit de vive voix son plein soutien à l'Odeadom et aux missions qu'elle réalise ». « Tous les deux ont apporté leur soutien à l'Odeadom, mais aussi à ses missions et éventuellement, de nouvelles missions à venir suivant les orientations qui seront données d'ici à un mois ou deux », explique Joël Sorres qui, lui-même, souhaite étendre les missions de l’office.
Un autre sujet « majeur et important », « c'est l'avenir de la politique agricole commune, et dans celle-ci, le POSEI qui doit être réévalué ». « J'ai évoqué avec les ministères le fait d'être proactifs sur ces sujets et d'être force de proposition, en sachant que l'État contribue beaucoup à travers le CIOM justement ». L’enjeu pour l’Odeadom est de « voir comment l'Union européenne peut mieux intégrer les demandes que nous avons, de telle sorte que nous puissions aller plus rapidement vers ce que tout le monde attend : la souveraineté alimentaire de nos territoires ».
Parmi les autres sujets évoqués avec le comité de pilotage : « le renouvellement du conseil d'administration de l'Odeadom qui devrait se dérouler en novembre » ; « le Salon de l'Agriculture qui doit se dérouler en mars 2026 avec une nouvelle configuration » ; ou encore « la loi d'orientation agricole et le volet Outre-mer qui, pour l'instant, n'est pas activé ». En conclusion, Joël Sorres achève cette mission dense sur une note positive, « avec des soutiens forts » à la fois du gouvernement et de l’Élysée, tout en assurant rester « vigilant parce que les choses bougent vite ». « Je serai de toute façon pleinement mobilisé suivant l'évolution de la situation » a-t-il assuré.