Le haut-commissaire Alexandre Rochatte, le président Brotherson et le Pdg d’Air Tahiti Édouard Wong Fat ont signé ce vendredi une lettre d’intention pour la construction d’un centre de maintenance industrielle ATR à Tahiti-Faa’a. Il devrait ouvrir dans trois ans sur la zone Nord de l’aéroport. Il permettra à la compagnie de proposer ses services de maintenance aux transporteurs aériens de la région, leur épargnant ainsi de longues immobilisations. Précisions avec notre partenaire Radio 1.
Air Tahiti a signé ce vendredi avec l’État et le Pays une lettre d’intention portant sur la construction à Tahiti-Faa’a d’un « centre régional d’excellence » de maintenance industrielle pour ATR. Une initiative du Service d’État de l’aviation civile, et une opération gagnante pour tous, a souligné le P-Dg de la compagnie, Édouard Wong Fat : opportunité pour Air Tahiti « un peu à l’étroit » dans ses locaux existants, « renforcement d’une filière balbutiante » avec de nouvelles formations à la clé pour les jeunes Polynésiens, renforcement du rayonnement de la Polynésie dans la région, et vitrine d’excellence pour l’axe indo-pacifique.
« Un projet dont l’ambition va au-delà des frontières de la Polynésie, dit Édouard Wong Fat, l’idée étant de capitaliser sur 67 ans d’expérience. L’espoir, demain, c’est qu’on puisse s’ouvrir à d’autres opérateurs aériens du Pacifique ».
Ce centre de maintenance devrait être édifié en zone Nord, côté lagon, donc, puisque la zone Sud est largement saturée.
Si le centre de maintenance actuel d’Air Tahiti assure les opérations d’entretien de la compagnie depuis plusieurs années, et s’est forgé une solide réputation dans la région, le futur centre sera capable de réaliser pour le compte d’autres compagnies des opérations de maintenance actuellement faites à Singapour, et surtout ce que les professionnels de l’aéronautique appellent les « grandes visites » qui sont faites en France et prennent quasiment trois mois. Il permettra donc de raccourcir le temps d’immobilisation des appareils, et de répondre à la demande des compagnies de nos voisins comme Air Calédonie et Fiji Airways. Une soixantaine d’appareils du constructeur franco-italien évoluent dans la région.
Moetai Brotherson se félicite de l’initiative, car elle vient donner des bases plus solides au projet de réactiver la « Route du corail » pour relier la Polynésie française, les îles Cook, Tonga, Samoa et Fidji. Le Pays et l’État soutiennent le projet d’Air Tahiti : dès qu’un plan d’actions précis sera donné, la Polynésie pourrait participer sur le plan de la formation, avec des bourses d’études, dit le président du Pays. Notamment avec Air Formation, qui offre aux jeunes la possibilité de se former aux métiers de la maintenance aérienne à Tahiti, et dont plusieurs diplômés ont déjé été recrutés par Air Tahiti. L’État, lui, apporte l’expertise du Service d’État de l’Aviation civile, et pourra également mobiliser des accompagnements financiers, dit le haut-commissaire. Mais l’importance de ce « memorandum of understanding » est surtout, pour Alexandre Rochatte, de prévoir l’implantation de cette structure dans le prochain contrat de concession de l’aéroport.
L’objectif affiché par le patron d’Air Tahiti est d’ouvrir ce centre dans trois ans.
Par Radio 1























