Nouvelle-Calédonie : Le développement de fermes solaires en terres coutumières se poursuit

Nouvelle-Calédonie : Le développement de fermes solaires en terres coutumières se poursuit

La Filière de l'énergie solaire connaît un fort développement en Nouvelle-Calédonie engagé dans son processus de transition énergétique. Dans cet axe de travail, les Groupements de Droits Particuliers Local (GDPL), garant des terres coutumières, sont de plus en plus intéressés et sollicités pour l’installation de fermes photovoltaïques. Le point grâce au reportage de nos confrères de CALEDONIA.

En 2017, la première ferme solaire en terre coutumière était installée à Témala, dans la commune de Voh. Depuis, le projet a fait des émules et de plus en plus de GPDL s’intéresse à ce type de projet, alors que le territoire à embrasser l’énergie photovoltaïque dans le cadre de la transition énergétique.

Freddy Dounezek, membre du GDPL de Témala, témoigne de cet intérêt de plus en plus marqué des autres GDPL du territoire auprès de CALEDONIA : « Le week-end dernier on a reçu des GDPL qui sont venus nous rencontrer, car ils aimeraient bien faire pareil dans leurs terres coutumières. Ils sont venus avoir de l’expérience, des ressentis du projet, car ils ont vu qu’on a réussi ».

Même son de cloche pour Amandine Miñana, responsable d’agence adjointe Total Énergie : « On avait ce choix de développer, de faire participer les GDPL, pour qu’ils puissent valoriser certains fonciers qui étaient en friche. Cela se passe très bien en fait, on a pris cette habitude de travailler avec des partenaires coutumiers, les GDPL sont propriétaires de leurs terres, et on traite avec eux comme on traite avec un propriétaire privé ».

À l’heure actuelle en Nouvelle-Calédonie, la majorité des fermes solaires sont implantées sur des terres privées. Un objectif visé est d’aller vers un rééquilibrage avec les terres costumières, comme en témoigne Georges Mayet, Technicien de l’Agence de développement rural et d’aménagement foncier. « Si tous les projets sont toujours en terres privées ou en terres domaniales, on a loupé la réforme foncière. On a trouvé un rééquilibrage sur les pourcentages de propriété (…) sinon le progrès, il sort toujours dans les propriétés privées ».

Damien Chaillot