Béatrice Pierre présidait Prony Resources depuis le départ d’Antonin Beurrier, fin 2021. Un mandat compliqué qui n’aura pas permis à cette ingénieure chimiste canado-haïtienne de retrouver un repreneur à l’usine du Sud. Un sujet de notre partenaire Les Nouvelles Calédoniennes.
Malgré un mandat de quatre années difficile marqué par des crises, les espoirs du projet Lucy, des déconvenues environnementales et la quête -sans succès- depuis 2024 d’un repreneur, Béatrice Pierre quitte la présidence de Prony Resources ce samedi 28 juin, avec le sentiment du travail accompli.
« Ces quatre années ont été une aventure extraordinaire, marquées par des défis relevés collectivement et des résultats dont nous pouvons être fiers. Aujourd’hui, alors que l’entreprise entre dans une nouvelle phase de son développement, il est temps pour moi de passer le relais, confiante dans les perspectives », déclare-t-elle dans un communiqué transmis ce vendredi 27 juin.
Son successeur pas encore connu
Officiellement entrée en fonction en décembre 2021, Béatrice Pierre « a mené PRNC avec détermination et vision. Sous sa présidence, l’entreprise a amélioré ses performances en matière de santé et sécurité, renforcé ses liens avec les communautés, réalisé des records historiques de production et engagé un processus de reprise », affirme le communiqué.
Le nom de son successeur n’est pas encore connu mais sa tâche ne sera pas aisée. Alors que la procédure de rachat s’éternise, les représentants du personnel alertent d’une situation qu’ils jugent « instable » et de problématique de ressources humaines persistantes.
Toujours en quête d’un repreneur
Pas de quoi entamer l’optimisme de Béatrice Pierre : « Je suis convaincue que PRNC sera entre de bonnes mains pour écrire une nouvelle page de son histoire. Les bases solides posées par nos équipes talentueuses et le soutien de l’État dans le processus de reprise constituent des atouts majeurs pour relever les défis de demain », s’enthousiasme-t-elle.
L’usine du Sud est en quête d’un repreneur depuis le départ, début 2024, du groupe suisse Trafigura, qui détenait 19 % du capital. Grâce à un prêt de 16 milliards de francs accordé par l’État, Prony Resources disposait d’un peu plus d’un an pour trouver un nouvel investisseur. Un consortium de Qataris et de Chypriotes est engagé dans les discussions.
Julien Mazzoni pour Les Nouvelles Calédoniennes