Avenir institutionnel en Nouvelle-Calédonie : La proposition de Manuel Valls « répond aux aspirations puissantes » du FLNKS, estime Emmanuel Tjibaou

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Avenir institutionnel en Nouvelle-Calédonie : La proposition de Manuel Valls « répond aux aspirations puissantes » du FLNKS, estime Emmanuel Tjibaou

Le député Emmanuel Tjibaou, président de l’Union calédonienne et membre de la délégation du FLNKS, a tempéré l’échec d’un accord à l’issue du « conclave » de Deva, autour de Manuel Valls. Pour Emmanuel Tjibaou, le projet du ministre des Outre-mer « répond aux aspirations puissantes » du FLNKS et « à la préservation des intérêts de nos compatriotes qui souhaitent rester dans la France ».

Invité du journal de NC La 1ère, jeudi 8 mai, le député et président de l’Union calédonienne, Emmanuel Tjibaou, a exposé la position de la délégation du FLNKS. « Même si aucun accord n’a été trouvé aujourd’hui, ce n’est qu’une étape, il y a eu d’autres échecs des discussions auparavant, ça n’a pas empêché la signature des différents accords ». Pour le leader indépendantiste, « il faut garder confiance ». Emmanuel Tjibaou préfère noter les « points de convergence » auxquels sont parvenus les deux camps depuis la reprise des discussions, fin février.

Un optimisme qui s’explique notamment par l’enthousiasme des indépendantistes autour du projet d’accord. « La proposition de l’État n’est pas la nôtre, néanmoins, avec l’ensemble des composantes du FLNKS, on considère que ce projet répond aux aspirations puissantes de notre mouvement à intégrer les éléments de souveraineté, et à la préservation des intérêts de nos compatriotes qui souhaitent rester dans la France ».

« Avec cette proposition, le FLNKS estime que l’État a franchi un pas dans sa responsabilité et ses engagements devant les Nations unies de décoloniser le pays », s’est également félicité le Front dans un communiqué envoyé ce vendredi 9 mai. Communiqué dans lequel le FLNKS dit son opposition au projet de fédéralisme porté par l’intergroupe Les Loyalistes-Le Rassemblement. Un projet « s’apparentant à une partition du territoire » qui « ne s’inscrit pas dans une trajectoire conduisant à la pleine souveraineté » et « contrevient aux principes d’une Nation une et indivisible ».

Du côté de l’Éveil océanien, parti pivot représentant la communauté wallisienne et futunienne de l’archipel, et partisan d’un « partenariat programmé » avec la France, on se dit favorable au projet présenté par le ministre. « Manuel Valls a réussi sa mission, qui consistait à réunir tout le monde autour de la table, ce qui était impensable il y a un an. Quant à nous, partenaires calédoniens, nous avons échoué », réagit Milakulo Tukumuli, à la tête du mouvement.

L’élu se dit « très déçu » par l’incapacité des délégations à « concilier les volontés des deux camps ». « Un accord, c’est abandonner une partie de soi, et c’est ce qui n’a pas été fait », reproche-t-il. Il note toutefois le pas fait par les indépendantistes du FLNKS qui, en approuvant le document de Manuel Valls, « sont sortis de leur projet de souveraineté pleine et entière ».

Avec Les Nouvelles Calédoniennes

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