Issu du projet réunionnais symbolisant la rencontre entre art, science et écologie, la chanson « Shanté Koray » interprétée par onze artistes emblématiques de la scène musicale réunionnaise, sera dévoilée au grand public le 29 novembre 2025 dans le cadre du Festival Kromali. Un projet qui marque une étape forte dans la sensibilisation collective à la protection du patrimoine naturel de La Réunion.
En 2020, 62% des stations coralliennes étaient dans un état dégradé à La Réunion et les récents épisodes de blanchissement ont touché jusqu’à 60% du recouvrement corallien. C’est dire que la situation des récifs coralliens est préoccupante, en dépit du fait que depuis 2007, 75% de ces récifs sont inscrits au sein de la Réserve Naturelle Marine de La Réunion. Ce qui témoigne d’une réelle volonté de protection.
Un projet qui place l’art au cœur de l’urgence écologique
Conscient de cet état de fait et face à ces enjeux écologiques, l’association May Mayé qui œuvre à la professionnalisation des artistes réunionnais, désireuse d’apporter sa contribution artistique à cet enjeu de société, a choisi de s’allier à cette cause en décidant de créer ce projet inédit à la croisée de l’art, de la science et de l’écologie. L’association est en effet persuadée que l’art est un langage universel vecteur d’émotion et d’action et que les artistes peuvent porter des messages qui entrent en résonnance avec les défis de notre époque.
C’est dans cette perspective que l’association a entrepris de réunir onze figures emblématiques de la scène musicale réunionnaise à l’instar de Emma Nona, Danyèl Waro, Christine Salem, Kaf Malbar, Chris Haga, Gwendoline Absalon, Mickaël Pouvin, Sega’El, Thierry Gauliris, Sueilo et Nathalie Natiembé, autour de « Shanté Koray ». Un projet composé d’une chanson et d’un clip qui seront dévoilés au grand public le 29 novembre prochain lors de deux évènements phares de la scène culture et scientifique réunionnaise à savoir le Festival Kromali, un festival de création contemporaine porté par l’association Réunion Métis et « Récif en fête » organisé par la Réserve Naturelle Marine de La Réunion, à la Plage de l’Ermitage.
Un engagement collectif et une démarche participative
Ce projet inédit qui réunit pour la première fois à La Réunion création artistique et recherche scientifique autour d’un même objectif : « sensibiliser le grand public à la fragilité de l’écosystème corallien » s’entend comme un engagement collectif et une démarche participative concernant tout un chacun et singulièrement la jeunesse réunionnaise qui pourrait y trouver une forme de vocation car les actions terrestres ont un impact direct sur les milieux marins.
Autant donc dire que même si cette campagne de sensibilisation peut paraître dérisoire au regard de l’ampleur du phénomène – à l’échelle mondiale, près d’un milliard de personnes dépendent directement des services rendus par les récifs coralliens qui abritent plus d’un million d’espèces marines – il n’empêche que ce projet qui vise « à faire réfléchir chacun sur son rapport à la mer et à patrimoine précieux », comme l’assure Sophie Durville, cheffe du projet, marque une étape forte dans la sensibilisation collective à la protection du patrimoine naturel de La Réunion.























