Le Président de l'Université de La Réunion Jean-François Hoarau a nommé le 5 mai dernier, le Réunionnais Ferdinand Mélin-Soucramanien, président du collège de Déontologie de l'Université de La Réunion. C'est une première pour l'établissement universitaire.
Une loi de 2016 relative à la déontologie et aux droits et obligations des fonctionnaires suivie d’un décret de 2017 ont fait obligation, entre autres, aux universités, de se doter d’un dispositif déontologique. Ce n’est qu’en 2024, sous le mandat de l’administrateur provisoire de l’Université de La Réunion, qu’un début d’exécution de ce qui est pourtant une obligation légale a été opéré avec l’adoption d’une Charte de déontologie très légère et la promesse de création d’un collège de déontologie.
Dans ce contexte dégradé, le président, nouvellement élu de l’Université de La Réunion, le professeur Jean-François Hoarau, a nommé le 5 mai dernier, président du Collège de déontologie de l’Université de La Réunion, M. Ferdinand Mélin-Soucramanien, professeur de droit public à l’Université de Bordeaux. Ce dernier a été membre de la commission de rénovation et de déontologie de la vie publique, dite « Commission Jospin », en 2012 ; déontologue de l’Assemblée nationale de 2014 à 2017. Actuellement, il est membre du comité de déontologie de la RATP. Cette fonction, assumée par lui dans l’Université où il a été étudiant et dans l’île dont il est originaire, ne donne lieu à aucune rémunération et est assurée en toute indépendance.
Une première réunion d’information à l’attention de l’ensemble des personnels de l’Université de La Réunion a été organisée le mardi 13 mai à Saint-Denis. Elle a été ouverte par M. François Hermet, vice-président en charge de l’éthique et de la déontologie, et animée par Ferdinand Mélin-Soucramanien. Il a été notamment précisé à cette occasion qu’une nouvelle Charte de déontologie serait proposée à l’approbation du Conseil d’administration de l’Université et que le collège de déontologie serait entièrement composé d’ici septembre 2025 au plus tard.
L’ensemble de ce processus innovant et volontariste sera conduit en concertation et avec l’appui notamment de la Chambre régionale des comptes de La Réunion, de la Cour des comptes, de la Haute autorité de la transparence de la vie publique et, le cas échéant, des juridictions compétentes.