La Conférence des présidents de l’Assemblée nationale a inscrit à l’ordre du jour la PPL de Karine Lebon visant à réparer les préjudices causés par la transplantation de mineurs de La Réunion en France hexagonale entre 1962 et 1984. Conformément à cette décision, le débat en séance publique interviendra la semaine du 19 janvier 2026.
Cette proposition de loi avait été solennellement déposé le 26 mars dernier à l'Assemblée nationale en présence de nombreux survivants, de l’ancien ministre des Outre-mer Manuel Valls et de la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet.
La proposition de loi prévoit la création d’une commission de reconnaissance, l’institution d’une journée nationale d’hommage, la création d’une Maison de l’accueil et de la protection de l’enfance et une réparation financière particulièrement attendue. Elle avait par ailleurs reçu le soutien de l’ancien ministre et de la présidente de l’Assemblée nationale, sans toutefois trouver une fenêtre dans le calendrier parlementaire.
« Ma seule pensée va aujourd'hui aux femmes et aux hommes qui ont vécu cette transplantation, à leurs proches, aux associations qui ont porté la parole et la dignité pendant des décennies. Cette inscription à l’ordre du jour représente une étape importante. Le débat de janvier devra être à la hauteur de ce qu'ils ont traversé », a déclaré la députée GDR, Karine Lebon.
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« La réparation doit avoir une traduction concrète » insiste un communiqué de Karine Lebon, dont le texte prévoit « une allocation spécifique valant réparation, issue d’un fonds de solidarité subventionné par l’État et géré par le conseil départemental de La Réunion, avec un barème fixé par décret après concertation ; son montant est réputé couvrir l’ensemble des préjudices subis en raison de ce séjour ».
« Cette dimension financière ne se substitue ni à la vérité, ni à la mémoire » estime encore la députée. « Elle constitue un acte de responsabilité publique et un levier réel de reconstruction pour les survivants ». « Je demande à l’ensemble des groupes parlementaires et au gouvernement de se hisser à la hauteur de ce moment : un moment de justice, de dignité, et de réparation attendue depuis trop longtemps. En janvier, l’Assemblée nationale a rendez-vous avec une vérité qui engage la République » conclut Karine Lebon.























