Le centre hospitalier Sainte-Marie de Marie-Galante doit faire face à une pénurie de médecins urgentistes. Un manque de personnel qui va durer au moins deux mois, juillet et août. Malgré cela, l’hôpital assure que la continuité des soins sera garantie. Un sujet de notre partenaire RCI Guadeloupe.
Le service d’accueil des urgences (SAU) du centre hospitalier Sainte-Marie de Marie-Galante fait face à une pénurie de médecins urgentistes. Une situation qui devrait se prolonger durant les deux prochains mois, en juillet et août. Pour autant, tout est mis en œuvre pour assurer la continuité des soins au sein du SAU.
Patrick Fausta, le directeur du centre hospitalier Sainte-Marie de Marie-Galante, précise bien que le service n’est pas fermé : « Il y aura une continuité puisqu'il y aura quand même des urgentistes, mais c'est vrai que certains jours, on n'aura pas de médecin urgentiste. Toutefois, on garde le service ouvert pour assurer la continuité pour les situations graves en régulation avec le SAMU. Je rappelle simplement que les urgences, normalement, sont prévues pour les cas graves. Le premier réflexe, c'est quand même d'aller voir son médecin traitant. S’il n'est pas là, s'il s'est fermé, en fonction de la situation, soit on attend ou soit on appelle le centre 15 si on sent que c'est vraiment urgent et grave. En dernier recours, ils peuvent toujours venir au centre hospitalier et le centre 15 évaluera la pathologie. Une conduite à tenir sera donnée aux infirmières. Nous avons aussi des médecins en interne, mais qui ne sont pas là forcément le week-end et la nuit. On va quand même assurer une astreinte pour les situations graves. Et quelques fois, si c'est possible, ils vont se déplacer pour examiner ».
Mais comment expliquer cette pénurie. Les explications de Patrick Fausta : « Ce n'est pas un phénomène isolé, propre à Marie-Galante, c'est un phénomène national. Je pense qu’on n'a pas considéré que la population allait augmenter, qu’elle allait vieillir et que forcément il y aurait beaucoup plus de passage dans les établissements sanitaires. Donc, il n'y a pas suffisamment de médecins formés, ça, c'est une première chose. Deuxièmement, souvent les médecins choisissent leur lieu d'exercice, ce qui fait que dans certaines villes ou dans certaines communes, il y a des déserts médicaux. Il y a une inégalité répartition du corps médical sur le territoire. A Marie-Galante, nous connaissons la double insularité. Ce n'est pas forcément toujours attractif pour les médecins. Les médecins urgentistes qui viennent au SAU de Marie-Galante sont envoyés par le CHU. Ils exercent au CHU, au CHBT, à Capesterre ou dans d'autres établissements. C’est sur la base du volontariat qu’ils acceptent de venir à Marie-Galante effectuer une journée de garde qui dure 24 heures. Le CHU est également en difficulté en cette période de vacances ».
En attendant un retour à la normale, la population est invitée à appeler le SAMU en composant le 15 ou le 114 si vous êtes malentendant. Les habitants sont également encouragés à consulter leur médecin traitant en priorité. L’établissement compte sur la solidarité et l'entraide de la médecine libérale, qui sera davantage sollicitée tout au long de cette période estivale.
RCI