Retour attendu sur les côtes martiniquaises d’un paquebot de touristes, signe de reprise économique pour nombre de commerces et de prestataires locaux. Un renouveau après plus de deux ans d’absence suite à la pandémie, qui sera néanmoins surveillé à la loupe sur son volet des impacts environnementaux par les institutions.
Arrivée ce dimanche 4 septembre 2022 du « Celebrity Equinox » dans la Baie des Flamands, à Fort-de-France. Pas moins de 2380 passagers à bord, dont 80 % n’ont pas hésité à poser le pied sur la terre martiniquaise pour profiter de ses prestations, ses paysages, mais aussi bien sûr, ses commerces.
Si le grand retour des croisiéristes annonce un véritable bol d’air pour les commerces et le secteur du tourisme, particulièrement mis à mal avec la crise sanitaire du Covid-19, les autorités souhaitent tout de même garder un œil attentif sur les impacts environnementaux, puisque ce sont au total pas moins de 205 paquebots qui viendront accoster sur les quais martiniquais tout au long de la saison.
Pour ce faire, la Communauté Agglomération Centre Martinique (CACEM), la ville de Fort-de-France et le Grand Port Maritime, ont lancé plusieurs études d’impact sur les fonds marins, ainsi que sur la qualité de l’air. Des mesures prises pendant les deux dernières années, marquées par l’absence de ces monstres des mers, va permettre une meilleure analyse comparative des effets environnementaux de la filière croisière sur le territoire, comme l'explique Jean Rémi Villageois, Président du Directoire du Grand Port Maritime de la Martinique, au micro de nos confrères de Martinique la 1ère : « Cette année, par exemple, on a engagé une campagne sur les grands dauphins, les cétacés, cela fait déjà un an qu’on travaille là-dessus, pour vérifier la route des dauphins, comment ils se comportent, les périodes de reproductions, pour que les animaux puissent cohabiter avec les bateaux, et pas que les bateaux de croisières ».
Mais il s’agit également de mesurer l’impact sur la pollution de l’air, poursuit-il : « La pollution atmosphérique est très importante pour les populations, c’est un problème récurrent en Europe. Ici à Fort-de-France, avec la CACEM, la ville de Fort-de-France et le Grand Port, on a essayé d’anticiper tout ça, donc de mener des campagnes d’essai, de mesures, de calculs, pour vérifier et s’assurer qu’il n’y a pas de nuisance sur les quartiers de la ville. Les campagnes qui ont été menées il y a plusieurs années ont conclu de manière positive, que ça se passait bien, mais on va poursuivre, on va continuer ces mesures, il y a eu beaucoup de calculs de faits pendant les grandes vacances, et là, on va pouvoir vérifier avec la nouvelle saison comment ça se passe dans le réel ».
Damien CHAILLOT
