C’est une consécration pour la scène chorégraphique réunionnaise : Lalanbik, structure emblématique basée à Saint-Pierre, vient d’être labellisée « Centre de développement chorégraphique national » (CDCN) par le ministère de la Culture. Elle devient ainsi le 15e établissement reconnu à l’échelle nationale, et seulement le deuxième en outre-mer, après Tropiques Atrium en Martinique.
Cette reconnaissance couronne dix années d’un engagement constant en faveur de la danse contemporaine et patrimoniale à La Réunion et dans la région indianocéanique. Installée sur le site de l’ancienne usine sucrière de Pierrefonds, Lalanbik porte un projet artistique singulier sous la direction de Valérie Lafont, fondé sur les identités culturelles de l’océan Indien. Soutenue durant sa phase de préfiguration (2021-2023) par la ville de Saint-Pierre, le Département, la Région et la Direction des affaires culturelles (DAC) de La Réunion, Lalanbik s’impose désormais comme un acteur clé du paysage culturel local et régional.Au-delà de la création et de la diffusion d’œuvres, Lalanbik œuvre à démocratiser l’accès à la culture chorégraphique, en proposant une diversité de pratiques à tous les publics. Le festival « Souffle O.I » en novembre, la toute nouvelle manifestation « Fèt la danse » et la première édition outre-mer du « 1 KM de danse » conçu par le Centre national de la danse témoignent de la vitalité de son action.
Un tremplin pour la coopération régionale
Avec cette labellisation, Lalanbik intègre un réseau structurant à l’échelle nationale, renforçant son rôle dans la professionnalisation du secteur, la circulation des artistes et le partage des savoirs. Son implication dans la plateforme régionale IOCAN (Indian Ocean Choreographic Arts Networks) et son partenariat avec la Commission de l’océan Indien s’inscrivent dans une dynamique de coopération internationale et de soutien aux industries culturelles et créatives.
Ce nouveau statut ouvre de larges perspectives à la danse réunionnaise : plus de visibilité, plus de moyens, mais aussi une meilleure intégration dans les politiques culturelles nationales et régionales. Lalanbik incarne aujourd’hui un territoire insulaire ouvert sur le monde, où les racines culturelles se conjuguent avec l’innovation artistique et la solidarité des réseaux.