L'assemblée de Martinique a adopté mardi deux plans de sécurisation des ports de pêche et des établissements scolaires de l'île afin de lutter contre le narcotrafic, de plus en plus implanté dans les Antilles.
La sécurité des ports de pêche va être renforcée pour faire face aux « risques croissants d'infiltration de réseaux criminels par voie maritime », a indiqué la collectivité dans un communiqué. Lancé dès cette année, le plan comprendra notamment l'installation de clôtures rigides, de murs d'enceinte et de caméras de surveillance, ainsi que le renforcement de l'éclairage.
Les 68 collèges et lycées publics martiniquais vont également faire l'objet d'un programme de sécurisation, dont le budget s'élèvera à 17 millions d'euros sur sept ans. Il vise à équiper les établissements de systèmes de vidéosurveillance, de sas d'accès, d'éclairages renforcés, de clôtures sécurisées et de dispositifs d'alarme.
De plus en plus considérée comme une plaque tournante du trafic de cocaïne entre l'Amérique du Sud et l'Europe, la Martinique fait l'objet d'une attention accrue de l’État. Les autorités de Guadeloupe et de Martinique ont alerté la semaine dernière sur une criminalité « hors normes » dans ces départements d'outre-mer, alimentée par le narcotrafic et la prolifération des armes.
Seize homicides, dont treize par arme à feu, ont été commis depuis le début de l'année en Martinique, et 28 en Guadeloupe.
Avec AFP