L’Université de Guyane et l’Université Clermont Auvergne poursuivent des actions en commun au titre des programmes Sociétés, cultures et politiques et Transmission, citoyenneté et engagement. Ensemble, ces deux établissements proposent un ensemble d’activités scientifiques, culturelles et sportives avec notamment un cycle de conférences pouvant être suivi en présence ou à distance. Cette nouvelle année universitaire réouvre son cycle de conférences, ouvert à tous, par deux temps de conférences consacrés à l’école en Guyane et en Nouvelle-Calédonie, les 19 et 20 septembre 2023. Ces conférences se tiendront en présence, à l’amphi A de l’Université de Guyane, et pourront conjointement être suivies à distance par zoom.

 
Le 19 septembre 2023, à 14 h, heure de Cayenne, 19 h, heure de Paris, et 4 h, heure de Nouméa, à cette occasion, l’Université de Guyane accueillera en présence Christiane Terrier, professeure agrégée, docteure ès lettres en Histoire. Celle qui a été la présidente-fondatrice de l’association des professeurs d’histoire et de géographie de Nouvelle-Calédonie, qui a été adjointe à la culture de la ville de Nouméa ou encore qui a précédemment animé une émission de radio hebdomadaire : « Terre d’histoire(s) et de partage(s) », celle qui consacre sa vie à l’histoire, au patrimoine et aux questions identitaires, nous proposera d’appréhender les spécificités et les impacts de l’enseignement pénitentiaire en Nouvelle-Calédonie (1868-1914). Il faut dire qu’elle vient de publier un magnifique ouvrage, Vers une école pour tous, L'histoire de l'enseignement en Nouvelle-Calédonie des années 1840 à 2000 (éditions Cercle des musées de la ville, 2022, 500 p.). Ainsi qu’elle le rappelle, la Nouvelle-Calédonie bénéficiait historiquement de trois systèmes scolaires : protestant, catholique et public. Un quatrième, avec des écoles et des pensionnats, s’est développé avec la colonisation pénale. Aussi, elle se proposera de saisir les singularités de ce dernier système autant que ses effets sur la société coloniale.

Silvia Lopes da Silva Macedo, maîtresse de conférences à l’INSPE de l’Université Paris-Est Créteil prendra pour sa part, à distance, en compte la diversité socioculturelle et linguistique dans l’éducation scolaire en Guyane française. Elle connaît bien la Guyane où elle a été précédemment en poste. Elle interrogera l’enseignement en contexte socioculturel diversifié. Ceci l’obligera à poser la question de l’identification de la diversité, de son enseignement mais plus encore de notre capacité à nous décentrer sans jugement moral a priori. C’est ici l’opportunité de prendre la mesure des risques et des chances et de questionner les réponses formulées tant par l’Université de Guyane que par le rectorat de l’Académie de Guyane.

Le 20 septembre 2023, à 18 h, heure de Cayenne, 23 h, heure de Paris et 8 h, heure de Nouméa, ce sont les systèmes éducatifs contemporains de Nouvelle-Calédonie et de Guyane qui seront décryptés, par Stéphane Minvielle, directeur de l’INSPE de Université de Nouvelle-Calédonie, à distance, et Abdelhak Qribi, maître de conférences en sciences de l’éducation, à l’INSPE de l’Université de Guyane, en présence. Le premier consacre ses travaux de recherche à l’enseignement de l’histoire d’une part et à la formation du citoyen à l’école, d’autre part. Il parlera de l’école calédonienne qui a trouvé une vigueur particulière par le vote du projet éducatif de la Nouvelle-Calédonie. Il interrogera le caractère calédonien de cette école et ses défis, y compris et notamment, eu égard à la formation des enseignants. Le second, auteur de plusieurs ouvrages, dont Socialisation interculturelle et identité (l’Harmatan, 2012, 286 p.) questionnera L’école en Guyane, en menant particulièrement des réflexions à partir du cas de l’enseignement sur le fleuve. Comment penser la réussite scolaire des élèves s’interroge Abdelhak Qribi, qui sera en présence. Comment former des équipes stables et comment penser la sécurité linguistique au service de ce projet de réussite ?

De nombreuses conférences suivront tout au long de l’année à l’instar de : Sexualité et handicap, les recrutements dans le secteur sanitaire et social, Radicalité, jeunesse et construction identitaire, la laïcité en France et au Brésil, le service public en France et au Brésil, les droits des usagers, le gouvernement minoritaire, le diagnostic tardif du trouble du spectre de l’autisme chez l’adulte, l’engagement…

Ces établissements s’engagent aussi par des ateliers d’écriture, des projections de films, des performances artistiques et au service de la promotion des valeurs de l’olympisme et du paralympisme y compris par la découverte de pratiques handisports, soutenus par de nombreux partenaires : État, collectivités territoriales dont la région Auvergne-Rhône-Alpes et la collectivité territoriale de Guyane, associations, entreprises…

Contact et informations : florence.faberon@univ-guyane.fr